Didier Porte, récemment remercié de France Inter, poursuit son rôle de poil à gratter sur des médias en ligne. Il serait présent sur le site d'informations Médiapart à partir de la rentrée, avec une chronique vidéo hebdomadaire, assurait le JDD.fr vendredi matin. Cette chronique politique vidéo s'ajouterait à la rubrique hebdomadaire qu'il tient déjà depuis début juillet sur le site d'Arrêt sur Images.
samedi 10 juillet 2010
Carte blanche à Didier Porte sur BFMTV
Didier Porte, récemment remercié de France Inter, poursuit son rôle de poil à gratter sur des médias en ligne. Il serait présent sur le site d'informations Médiapart à partir de la rentrée, avec une chronique vidéo hebdomadaire, assurait le JDD.fr vendredi matin. Cette chronique politique vidéo s'ajouterait à la rubrique hebdomadaire qu'il tient déjà depuis début juillet sur le site d'Arrêt sur Images.
samedi 3 juillet 2010
Guillon le martyr ? Non, Guillon le bouffon
Source : agoravox.fr
Bouffon : Personne qui cherche à amuser par ses plaisanteries. Les rois avaient leur bouffon attitré, seul personnage pouvant se moquer du souverain sans conséquences
Pourtant, à entendre les médias et les défenseurs du natif de Neuilly, ce dernier est un martyr du régime, un héros qui risque sa tête à chaque lever de soleil… Non franchement, rassurez-vous, Stéphane Guillon ne risque pas le moins du monde de se retrouver dans l’oubli et peut dormir tranquillement sur ses deux oreilles. Le comique est on ne peut plus dans le moule du système et n’est en rien un guerrier isolé qui combat seul et contre tous. Après tout, que risque-t-il à aller de critiques contre le gouvernement en attaques contre Eric Zemmour ou le Front National ? Un licenciement de la part d’un patron un peu froussard, voilà tout. Mais nul doute que le trublion ne tardera pas à se trouver une autre sympathique petite tribune bien rémunérée – en plus de son apparition hebdomadaire chez Ardisson.
Au niveau des thèmes choisis, l’humoriste ne fait que caresser la bête de la pensée unique dans le sens du poil.
Entre Guillon et Dieudonné, un gouffre
Certes, Stéphane Guillon est drôle et cela est incontestable, mais le fait de le porter en martyr est une aberration. L’homme de 37 ans, aussi sympathique soit-il, n’arrive pas à la cheville d’un véritable humoriste contestataire ; je veux bien-sûr parler de l’éternel Dieudonné, obligé de se produire dans un autocar pour s’assurer une tribune. Que l’on soit d’accord ou pas avec les sujets abordés par ce dernier, sa persévérance malgré les coups et les procès mérite toutes les éloges. Et cela serait oublier les menaces constantes, les lynchages médiatiques, les procès en antisémitisme, les agressions physiques, et jusqu’à l’exclusion de la société et du paysage audiovisuel. A propos de ce genre de personnages, je veux bien parler de martyr, et ce même si je n’approuve pas toutes ses pensées.
Qu’on se le dise, Stéphane Guillon est tout ce qu’il y a de plus conventionnel dans le rôle du bouffon de la cour (n’y voyez pas là une définition péjorative). Avec ses sketchs d’une tordante ironie et son humour noir, il mérite tout à fait le détour et les salutations. Néanmoins, que chacun reste à sa place.
vendredi 2 juillet 2010
Affaire Guillon - Porte
"France Inter est MA radio", "Val démission" ou un plus direct et provocateur "Jean Cule Hees". A l'appel de l'intersyndicale de Radio France et de plusieurs réseaux sociaux, près de deux mille personnes se sont rassemblées, jeudi 1er juillet en fin de journée, devant la Maison de la Radio à Paris (16e), pour protester contre le non-renouvellement des contrats de Stéphane Guillon et Didier Porte sur France Inter.
L'annonce leur en a été faite la dernière semaine de juin par Jean-Luc Hees, le PDG de Radio France (dans un entretien au Monde) et Philippe Val, le directeur de France Inter. Plusieurs personnalités politiques de gauche (le sénateur communiste Jack Ralite et Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche) sont venus soutenir les deux humoristes qui ont dénoncé la "mise au pas de la radio publique".
"Nos licenciements sont politiques", a souligné M. Guillon en mentionnant la mobilisation des auditeurs qui auraient envoyé plus de 100 000 courriels de protestation à la direction de France Inter. Dans une imitation de Nicolas Sarkozy, il a dénoncé le péché originel de la nomination de M. Hees à la direction de Radio France par le chef de l'Etat : "Hees est un ami. Val aide Carlita à écrire son nouvel album, il n'y a pas de collusion", a-t-il dit sous les applaudissements.
Pour sa part, Didier Porte s'est attaqué au "mépris, au cynisme et à la brutalité de Hees".
CHRISTOPHE ALÉVÊQUE CONTACTÉ
Venu soutenir les deux hommes, l'acteur François Rollin, qui a également travaillé sur France Inter, s'est indigné : "Avec Val à Charlie Hebdo, il est possible de dénoncer le fondamentalisme en publiant les caricatures de Mahomet, mais avec le même à la direction de France Inter, il est interdit de critiquer le président de la République".
Christophe Alévêque, se présentant comme "un humoriste de gauche", a révélé qu'il avait été contacté par Stéphane Bern, l'animateur du "Fou du roi", pour succéder à Didier Porte à la rentrée. "Je réfléchis mais je ne suis pas sûr que Val accepte cette nouveauté. Peut-être serai-je le premier chroniqueur à être viré par Val avant même d'avoir accepté la proposition", a t-il dit.
Jean-François Téaldi, secrétaire général de la CGT France Télévisions, qui était venu apporter le soutien des salariés du groupe public audiovisuel aux deux humoristes, a rappelé que c'était devant cette même Maison de la Radio qu'en mai 68, les journalistes se rassemblaient pour protester contre la mainmise du pouvoir gaulliste sur la radio. Reprenant le mot d'ordre des travailleurs sans-papiers, M. Téaldi a lancé à propos de MM. Guillon et Porte : "Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici."
"JE N'AI JAMAIS CENSURÉ PERSONNE"
Dans un entretien à l'AFP, M. Val a réfuté toute accusation de censure. "Je trouve insultant et un peu déplacé pour les 400 salariés de France Inter, journalistes et producteurs, et pour les millions d'auditeurs que Didier Porte et Stéphane Guillon s'érigent en étendard exclusif de la liberté d'expression sur le service public, a-t-il dit. Je n'ai jamais censuré personne. Tous les journalistes et producteurs de cette antenne ont, auront, ont eu une liberté absolue pour faire leur travail, mais il y a des comportements indignes, diffamants, qui n'ont pas leur place sur une antenne de service public".
"On vous donne rendez-vous ici en 2012 lorsque Val et Hees repartiront avec des plumes et du goudron et nous, nous pourrons à nouveau écouter la différence", a lancé M. Guillon. L'humoriste, surpris de croiser Dieudonné, venu le soutenir entouré de ses gardes du corps, a préféré repartir.
lundi 28 juin 2010
Didier Porte plus au chomage
Vous l'avez demandé, nombreux, dans les forums. A vrai dire, sans trahir de secret, nous y pensions aussi, depuis que les nuages se sont amoncelés sur sa tête. Ce sera fait : nous avons demandé à Didier Porte, qui a accepté, d'assurer une chronique hebdomadaire sur le site d'@rrêt sur images.
Est-il besoin de longues justifications ? Nous étions nombreux, dans l'équipe, et parmi les @sinautes, à écouter chaque jeudi matin la chronique de Porte. Nous pensons qu'elle a été supprimée pour de très mauvaises raisons par la direction actuelle de Radio France, direction que nous n'estimons pas légitime, du fait de son mode de nomination.
Et puis, Porte nous fait rire. Il nous fait réfléchir. Il nous venge. En outre, pourquoi ne pas le dire ? Ce site est né, en 2007, du sentiment d'injustice ressenti par d'innombrables téléspectateurs d'Arrêt sur images, sur France 5, après sa suppression. Il était dans sa vocation naturelle d'accueillir Porte, dont l'éviction du service public suscite un sentiment comparable. Pourquoi pas Guillon et Morel, demanderont certains. Oui, pourquoi pas ? La seule raison, c'est qu'il nous semble (à tort ou à raison), que Porte aura davantage de mal que Guillon et Morel, à retrouver une place dans le grand show audiovisuel. Une impression, une intuition, qui tient à je ne sais quoi. Mais on peut se tromper. Si on se trompe, la porte leur est évidemment ouverte ici.
Encore un mot : cette chronique (audio, d'une durée de quatre à cinq minutes environ) sera mise en ligne chaque jeudi. A 7 heures 53, meilleure heure pour l'humour, comme chacun sait. Et ça commence jeudi prochain.
Les Préfets et Sous-Préfets deviennent des "Chasseurs de Primes"
Si cette information était confirmée, elle démontrerait que la politique de sécurité routière du gouvernement s’oriente résolument vers le résultat chiffré. Une stratégie l’éloignant encore un peu plus de la logique de formation, au profit d’une vision répressive à court terme. Les services préfectoraux auront en effet tendance à privilégier la répression en faisant installer des radars automatiques, ou bien en imposant des quotas aux policiers chargés de verbaliser, au détriment de la formation, dont les conséquences sur l’amélioration de la sécurité routière n’ont pas forcément une répercussion directe et à court terme sur les chiffres d’accidents.
Nicolas Grumel
samedi 26 juin 2010
Fin du DARD
La guillotine pour Guillon
C'est la question que pose inévitablement le double licenciement des humoristes Stéphane Guillon et Didier Porte, annoncé en direct par les deux intéressés mercredi, lors de leurs chroniques respectives.
Depuis, les réactions s'enchaînent. Ce matin, c'est François Morel, lors de sa chronique matinale, qui en a rajouté une couche : "Quel bordel, mes amis ! quel bordel ! (...). Je suis triste de constater que l'ambiance de merde qui sévit à France Inter n'est pas sans rappeler celle qui a existé au sein de l'équipe de France et a conduit à sa perte", a-t-il déclaré.
Jeudi, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) avait regretté "le traitement ainsi réservé à une case d'humour, qui avait contribué au succès de la matinale de cette radio grâce au regard personnel, subjectif et impertinent qui était porté par ces auteurs sur l'actualité". "Notre pays a des humoristes de talent. Qu'il sache leur donner les moyens de s'exprimer et de continuer à créer", concluait le communiqué.
Cette manifestation aura lieu devant le siège de France Inter ainsi qu'en province. A l'origine du renvoi de Guillon et Porte, leurs propos jugés trop insolents lors de leurs émissions respectives. Cette manifestation veut protester d'une part contre le renvoi des 2 humoristes de France-Inter mais veut aussi dénoncer la suppression d'émissions qui font de l'audience.
Que l'on supprime une émission qui ne marche pas, on peut comprendre, mais quand elle marche, pourquoi la supprimer?
L'eurodéputée Corinne Lepage (Cap 21, ex-MoDem) indique dimanche sur son blog avoir signé la pétition en faveur des humoristes Stéphane Guillon et Didier Porte, limogés de France Inter.
"J'ai signé", explique-t-elle, "non pas parce que j'apprécie nécessairement leurs chroniques et dérapages, certains franchement ni drôles ni humoristiques, mais parce que la liberté d'expression et surtout celle de sortir du politiquement correct sont remises en cause".
Derniers billets d'humeurs de D.Porte
Réaction de J.Francois Morel
Guillon au Grand Journal
"Stéphane Guillon par Stéphane Guillon" signé Alain Minc
Qui imaginerait que l'homme le plus puissant de France se cache derrière des yeux globuleux vidés par la bêtise ou, qui sait, par la cocaïne ? Qui penserait que le VRP multicarte, le paladin vengeur de France Inter se mue en routier bourgeois sur Canal + ? Qui devinerait que le pourfendeur de silhouettes - "petit pot à tabac" et "yeux de fouine" - pourrait être, hommage du vice à la vertu, si répulsif ? Qui croirait que la nouvelle affaire Dreyfus concernerait un humoriste sans culture, un penseur sans tête, un histrion sans talent ? Voilà. Afin que Stéphane Guillon découvre à son tour les charmes de la chasse au faciès.
L'Express a soumis le texte à Stéphane Guillon. Sa réponse.
"J'ai été très impressionné par les débuts d'humoriste d'Alain Minc. Je savais que le garçon jouissait d'une puissance comique indéniable: quarante ans après son passage à Sciences po, son nom fait encore rire les élèves. Cela dit, son billet comporte quelques maladresses. Voici donc deux, trois conseils... En toute amitié, je le fais avec le regard du "vieil amuseur", touché et attendri par les balbutiements d'une jeune pousse.
Le reste du portrait d'Alain Minc est pas mal. Attaques un peu classiques déjà utilisées par d'autres, il faut trouver son propre style, c'est là où Alain fera la différence. La grosse déception du papier étant la conclusion : "Guillon découvre à son tour les charmes de la chasse au faciès." Là aussi, erreur de débutant : à aucun moment Alain Minc ne m'attaque sur mon physique, il nous fait saliver pour rien.
Comme aurait dit Edmond Rostand (grand spécialiste de l'attaque au faciès, tirade du nez) : "Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme..." Stéphane Guillon est légèrement voûté, sans doute le poids de sa méchanceté. Ses yeux tristes tombent, tel un Droopy mal embouché (pas des yeux de fouine, non, des yeux en couilles de loup). Des genoux cagneux, des poils dans les oreilles, c'est très antisexe - il tient ça de son père. Et des omoplates de lapin : sa grand-mère s'en moquait. Mais le pire, c'est sa tête : grosse, très grosse par rapport à son corps... Sans doute le résultat de la haute estime dans laquelle il se tient ! "Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit si vous aviez un peu de lettres et d'esprit. Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres, vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !"