« L’homme neuf » qui avait promis un second « miracle italien » nous
est apparu très vite, dès son entrée en politique, il y a deux
décennies, davantage comme un illusionniste que comme le médecin ou
l’homme d ‘Etat dont l’Italie a besoin.
Voici deux ans, L’Express avait même attribué au Cavaliere, en Une, le titre de « Bouffon de l’Europe ».
Le feuilleton politico-sexuel qui a émaillé la chronique depuis lors aura prouvé que ce jugement était tout sauf immérité.
Pourtant, il faut reconnaître avec humilité que la dernière initiative du Président du Conseil force l’admiration.
Face à un endettement massif (plus de 120% du PIB) et à la tempête
des marchés, Rome est contrainte de donner des gages d’austérité.
A l’issue d’un long déjeuner dans sa luxueuse propriété d’Arcore, le
chef du gouvernement italien a donc annoncé, entre autres, une réforme
constitutionnelle destinée à trouver des économies.
Silvio Berlusconi s’est engagé à faire supprimer les 110 provinces –
l’équivalent des départements français – du pays dont les compétences
seraient redéployées dans les régions. Mieux, il annonce la division par
deux du nombre de parlementaires. De 630 les députés passeraient à 315,
les sénateurs de 315 à 158.
L’opposition ergote, la presse parle de « bricolages ».
Nous, on applaudit.
Cela représenterait une économie de 2 milliards plus 130 millions d’euros.
Face à une « caste » politique italienne, pléthorique, fort bien
rémunérée et pourtant secouée par des scandales de corruption, ce
nettoyage au Karcher ne peut être que salutaire.
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