Grâce à ses formidables excédents commerciaux et des réserves de change conséquentes, Pékin assure pouvoir, le moment venu, « tendre la main » selon les termes du premier ministre Wen Jiabao aux États européens impécunieux. A condition, toutefois, que ceux-ci prennent leurs « responsabilités ».
La Chine, comme d ‘autres puissances émergentes mais peut-être plus encore, ne veut pas d’une Europe durablement affaiblie. Par souci de préserver la solvabilité d’un marché de 500 millions de consommateurs, naturellement. Parce qu’il faut bien, aussi, recycler les énormes capitaux accumulés par le made in China, ensuite. Mais aussi, parce que Pékin redoute un monde qui se réduirait à un face-à-face avec Washington.
En échange de son aide, la Chine demande aux Européens de coordonner leur réponse et de lui consentir le statut de pleine ‘ »économie de marché » – ce qui lui ouvrirait davantage le marché du vieux continent et la mettrait à l’abri de litiges commerciaux.
Cela vous rappelle quelque chose?
C’était les conditions posées par les États-Unis après la Seconde guerre pour aider le Vieux continent en ruines à se reconstruire. Jeter les bases d’un embryon d’une plus grande unité européenne et démanteler les barrières, notamment pour les films d’Hollywwod
Près de sept décennies après, Pékin ressort une mouture asiatique du vieux plan Marshall. On ne change pas une recette qui marche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire