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samedi 14 juillet 2012

Comprendre les codes barres de nos produit


On commence tous à se méfier des produits fabriqués en Chine. Ou dans d'autres pays. Ex-URSS avec ses poissons pêchés dans les zones de pourrissement des sous-marins nucléaires. Ou l'Italie avec ses produits laitiers mafieux et empoisonnés! Mais comment les différencier ? Par exemple, quand votre magasin indique que cela a été ellaboré en Europe. Le code barre peut nous aider.
Il suffit de connaitre ce que signifient les 3 premiers chiffres inscrits sous le code-barre.


Exemple, tous les codes qui commencent 690.691.692 jusqu'à 695 indiquent que le produit a été fait en Chine. 471, c'est Taiwan.

C'est notre droit de savoir, mais le gouvernement et les services associés ne renseignent jamais le public, par conséquent, nous devons nous protéger par nous-mêmes.

De nos jours, les hommes d'affaires Chinois savent que les consommateurs ne préfèrent pas les produits 'faits en chine',  donc, ils ne montrent pas dans quel pays c'est fait.

Merci à Sabine!

Se reporter au tableau ci-dessous

000 - 019     GS1 United States
020 - 029     Restricted distribution (MO defined, usually for internal use)
030 - 039     GS1 United States
040 - 049     Restricted distribution (MO defined, usually for internal use)
050 - 059     Coupons
060 - 139     GS1 United States
200 - 299     Restricted distribution (MO defined, usually for internal use)
300 - 379     GS1 France
380                 GS1 Bulgaria
383                 GS1 Slovenia
385                 GS1 Croatia
387                 GS1 BIH (Bosnia-Herzegovina)
400 - 440     GS1 Germany
450 - 459 & 490 - 499     GS1 Japan
460 - 469     GS1 Russia
470     GS1 Kurdistan
471     GS1 Taiwan
474     GS1 Estonia
475     GS1 Latvia
476     GS1 Azerbaijan
477     GS1 Lithuania
478     GS1 Uzbekistan
479     GS1 Sri Lanka
480     GS1 Philippines
481     GS1 Belarus
482     GS1 Ukraine
484     GS1 Moldova
485     GS1 Armenia
486     GS1 Georgia
487     GS1 Kazakhstan
489     GS1 Hong Kong
500 - 509     GS1 UK
520     GS1 Greece
528     GS1 Lebanon
529     GS1 Cyprus
530    GS1 Albania
531     GS1 MAC (FYR Macedonia)
535     GS1 Malta
539     GS1 Ireland
540 - 549     GS1 Belgium & Luxembourg
560     GS1 Portugal
569     GS1 Iceland
570 - 579     GS1 Denmark
590     GS1 Poland
594     GS1 Romania
599     GS1 Hungary
600 - 601     GS1 South Africa
603    GS1 Ghana
608     GS1 Bahrain
609     GS1 Mauritius
611     GS1 Morocco
613     GS1 Algeria
616     GS1 Kenya
618    GS1 Ivory Coast
619     GS1 Tunisia
621     GS1 Syria
622     GS1 Egypt
624     GS1 Libya
625     GS1 Jordan
626     GS1 Iran
627     GS1 Kuwait
628     GS1 Saudi Arabia
629     GS1 Emirates
640 - 649     GS1 Finland
690 - 695     GS1 China
700 - 709     GS1 Norway
729     GS1 Israel
730 - 739     GS1 Sweden
740     GS1 Guatemala
741     GS1 El Salvador
742     GS1 Honduras
743    GS1 Nicaragua
744     GS1 Costa Rica
745     GS1 Panama
746     GS1 Dominican Republic
750     GS1 Mexico
754 - 755     GS1 Canada
759     GS1 Venezuela
760 - 769     GS1 Switzerland
770     GS1 Colombia
773     GS1 Uruguay
775     GS1 Peru
777     GS1 Bolivia
779     GS1 Argentina
780     GS1 Chile
784     GS1 Paraguay
786     GS1 Ecuador
789 - 790     GS1 Brazil 
800 - 839     GS1 Italy 
840 - 849     GS1 Spain 
850     GS1 Cuba
858     GS1 Slovakia
859     GS1 Czech
860      GS1 YU (Serbia & Montenegro)
865     GS1 Mongolia
867     GS1 North Korea
868 - 869     GS1 Turkey
870 - 879     GS1 Netherlands
880                 GS1 South Korea
884              GS1 Cambodia
885                 GS1 Thailand
888               GS1 Singapore
890                GS1 India
893                GS1 Vietnam
899                  GS1 Indonesia
900 - 919     GS1 Austria
930 - 939     GS1 Australia
940 - 949     GS1 New Zealand
950                      GS1 Global Office
955                    GS1 Malaysia
958                   GS1 Macau
977                   Serial publications (ISSN)
978 - 979               Bookland (ISBN)
980                      Refund receipts
981 - 982     Common Currency Coupons
990 - 999     Coupons

jeudi 28 juin 2012

Nauru, l'île dévastée

Comment la civilisation capitaliste a détruit le pays le plus riche du monde


Connaissez-vous Nauru ? Cette île du Pacifique est la plus petite République de la planète, apparemment semblable à des dizaines d'autres.
Elle fut même, dans les années 1970-1980, l'un des pays les plus riches du monde. Aujourd'hui, Nauru est un État en ruine, une île littéralement dévastée.

Tout commence à Nauru avec le phosphate, ce "cadeau de Dieu", dont l'exploitation démarre au début du XXe siècle. Lorsque les Nauruans conquièrent leur indépendance, en 1968, des centaines de millions de dollars tombent dans le portefeuille du nouvel État et de ses habitants, qui adoptent un mode de vie occidental et dépensent sans compter.
Au début des années 1990, le phosphate s'épuise. Alors, l'île se vend à qui bon lui semble. Des centaines de banques offshore choisissent de s'installer dans ce nouveau paradis fiscal. Mais rien n'y fait, Nauru devient l'un des États les plus pauvres au monde et loue sa terre à l'Australie voisine qui peut y "exporter" ses camps d'internement de réfugiés. On envisage même alors l'abandon de l'île et l'exil de ses habitants...
Désastre écologique, faillite économique, hyperconsumérisme, maladies chroniques : l'histoire de Nauru raconte aussi notre histoire. Elle montre comment le rêve de prospérité peut, en quelques années, virer au cauchemar.

Reportage diffusé sur ARTE : "L'implosion écologique de l'île de Nauru"






Le développement durable (Mr Mondialisation)

Critique et limites du Développement Durable.

Attention, il ne s'agit pas d'une critique de l'écologie ni des initiatives pour l'environnement. Il s'agit d'une critique du Développement Durable en tant que concept économique basé sur la croissance.

Je vous laisse deviner pourquoi il y a deux fois la même citation...



D'où proviennent les déchets échoués sur les plages?

Les déchets qui jonchent les plages ne sont qu'une partie du problème. Il existe en pleine mer encore plus de déchets que l'on ne voit normalement pas.
La quantité de déchets dans les océans commence à inquiéter les scientifiques. On peut avoir une idée de l'ampleur du problème à certains endroits particuliers des océans. En effet, en raison des courants marins, il se forme à certains endroits ce qu'on appelle des tourbillons océaniques. Les déchets restent prisonniers de ces immenses remous.

Un chien en peluche et un amas de filets de pêche brisés flottant dans l'océan Pacifique.
Ce chien en peluche et ces filets de pêche brisés flottent dans la plaque de déchets du Pacifique Nord.
La plus grande étendue d’ordures au monde est la plaque de déchets du Pacifique Nord. Elle flotte dans un de ces tourbillons océaniques, au milieu de l'océan Pacifique.
Assortiment de débris en plastique.
Les débris en plastique recueillis par des scientifiques durant une heure de collecte dans la grande plaque de déchets du Pacifique.
  • Elle contient environ 100 millions de tonnes de restes de plastique.
  • Selon les estimations, sa taille équivaudrait à trois fois la superficie du Québec. Cela représente plus de 4,5 millions de kilomètres carrés d’ordures!
  • D'après les spécialistes, 80 % des ordures de la plaque de déchets du Pacifique Nord proviendraient de la terre ferme et 20 % des navires en mer.
  • Selon les chercheurs, il faudrait environ cinq ans pour que les courants océaniques transportent au centre du tourbillon les déchets issus de pays éloignés comme le Japon. Il faudrait environ un an ou moins aux ordures provenant de sites plus proches, comme la Colombie-Britannique, pour joindre la plaque de déchets du Pacifique Nord.
Carte montrant l’emplacement du tourbillon du Pacifique Nord. La carte montre comment différents courants contribuent à former le tourbillon dans le nord de l’océan Pacifique, entre l’Asie et l’Amérique du Nord.
  • En certaines parties de la plaque, on estime qu'il y a 970 000 débris de plastique par kilomètre carré.
  • Beaucoup des déchets de surface arrivent en gros morceaux, mais la plupart du plastique se désintègre, au fil des ans, en petites particules généralement de la taille d'un pois. Il faut des filets spéciaux pour les repêcher.
Le dessous des cartes "Des îles de déchets ?"

 

Indigné ! et aprés ?

Après l'indignation viennent la réflexion et l'action. Il est temps pour le citoyen de prendre conscience qu'il détient le pouvoir de changer son monde. Ce court-métrage vous invite à découvrir des "clés" qui vous ouvriront les portes de la vie alternative. A vous de jouer ! Pour un avenir serein, merci.



DVD Gratuit ici :  

DVD : TÉLÉCHARGER

Envie de soutenir leur équipe ? Rdv sur : http://phantasia.be/aider.php

mardi 19 juin 2012

Idée : Une ville transformé en potager géant

Pour lutter contre sa lente descente aux enfers, une ville d'Angleterre a inventé le jardin collectif. Un triomphe à méditer...

Photo d'illustration. Photo d'illustration. © Chuck Pefley / TIPS / Photononstop

Par Sophie Bartczak

Une poignée de haricots verts devant le commissariat, deux salades ramassées dans des plates-bandes du collège, quelques pommes de terre le long du parking, les oeufs proposés par le voisin et une tarte avec les pommes cueillies sur le trottoir d'en face. Le repas est prêt ! Surréaliste ? Pas tout à fait. Une ancienne ville industrielle du nord de l'Angleterre a transformé en trois ans cette folle utopie en réalité, au point d'être presque autosuffisante en alimentation aujourd'hui !
L'expérience de ces "incredible edibles" ou "incroyables comestibles", soutenue par le prince Charles himself, essaime rapidement dans tout le Yorkshire et fait déjà des émules aux quatre coins du monde... Les experts du monde entier, du Chili comme de l'Australie, se bousculent chaque semaine dans la petite ville pour essayer de comprendre et d'en prendre de la graine. Comprendre comment de simples végétaux ont pu induire un tel changement de société en si peu de temps.

On cultive pour la collectivité

L'histoire commence en 2008, à Todmorden, petite ville de 14 000 habitants dans le nord de l'Angleterre. Ancienne ville industrielle, en pleine crise économique avec son lot de chômage, de précarité et d'incivilités, Todmorden se vide inexorablement de ses habitants. Trois mères de famille décident de ne plus se poser en victimes du système, mais plutôt d'agir et de contre-attaquer. En commençant par regagner la première des libertés : celle de se nourrir.
Ainsi sont nés les "incroyables comestibles", ces fruits et légumes cultivés localement par l'ensemble des habitants - ici, chaque citoyen entretient bénévolement un carré de terre pour la collectivité. Cultiver en ville, mais où donc ? Partout où c'est possible ! Des parcelles de jardins aux simples bandes de terre, en passant par des bacs posés sur les trottoirs, les parkings, les cours des écoles et de l'hôpital, jusqu'à la caserne des pompiers, les moindres recoins disponibles se recouvrent soudain de plantations et débordent de généreux produits frais et disponibles. Avec partout la même pancarte : "Food to share" ("nourriture à partager, servez-vous, c'est gratuit").
Un an après, la ville s'est véritablement transformée en verger et potager géant à la disposition de tous. Aujourd'hui, plus de 70 sites de plantation urbains fournissent pommes, fraises, petits pois, cerises, aromates, fenouil, carottes et oignons... Les habitants se servent et participent à leur tour en mettant la main à la bêche, en plantant, en arrosant et en créant de nouvelles cultures. Le pari pour l'autonomie complète est presque gagné puisque, fin 2011, la ville couvrait déjà plus de 80 % de ses besoins en alimentation. Car on trouve aussi des animaux, comme des poules, élevés par les habitants et dans certaines écoles. En intégrant les enfants au coeur du dispositif - chaque école a sa plantation -, les organisateurs ont souhaité les transformer en apprentis jardiniers et les font ainsi participer à l'approvisionnement des cantines.

Une expérience qui a recréé du lien social

Si les experts se bousculent dans cette petite ville, c'est qu'au-delà d'assurer la sécurité alimentaire, le mouvement génère des conséquences vertueuses insoupçonnées. Alors qu'avec la gratuité des fruits et des légumes, on aurait pu craindre des pillages, saccages ou autres abus, c'est tout le contraire qui s'est produit : le tissu social s'est reformé, les relations humaines se sont améliorées et la criminalité diminue d'année en année !
En se réappropriant la nourriture, les gens retrouvent du sens et du lien, se reconnectent à la nature et découvrent un nouvel art de vivre. De la méfiance et du cloisonnement on est passé à l'ouverture et au partage. L'autonomie alimentaire entraîne aussi des changements dans l'économie locale (moins de chômage notamment), l'apprentissage des enfants et la gestion de l'énergie (moins de dépenses pour amener les denrées dans la ville). Éducation, économie et collectivité sont considérées comme les trois piliers interdépendants du programme. C'est en activant ces trois paramètres que l'autonomie est retrouvée. Autrefois désertée, Todmorden accueille aujourd'hui des familles qui reviennent s'installer. À quand la France ? Quelques initiatives commencent à fleurir en Alsace, en Auvergne ou encore dans les Vosges... À suivre.

Interview : Marcel Cecaldi (Avocat de l'état libien)



La Belle Verte



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Bahreïn, plongée dans un pays interdit (Attention programme reservé à un public averti)

Un film de Stéphanie Lamorré
Durée : 52mn
Année de production : 2012
Produit par Arte

Les images sur les événements du Bahreïn sont rarissimes. La petite monarchie du Golfe ne délivre pas de visas aux journalistes. Stéphanie Lamorré vient de passer un mois clandestinement dans le pays, où elle a pu partager la vie des insurgés. Elle a filmé depuis l'intérieur des villages assiégés, la situation politique et sociale, les manifestations quotidiennes violement réprimées. Aux côtés de trois femmes, la réalisatrice nous plonge au coeur de la réalité du pays. Nafissa, Maryam et Zainab : trois regards croisés d'activistes courageuses qui expliquent leur besoin vital de visibilité.


Témoigner de la situation au Bahreïn, à l'heure actuelle, relève de la mission (quasi) impossible. Avec ce document exceptionnel, tourné clandestinement au début de l'année, Stéphanie Lamorré explore la face cachée du printemps arabe. Car, depuis plus d'un an, à l'ombre des révolutions tunisienne et égyptienne, la population de cette minuscule monarchie lutte pour la démocratie. Et subit la répression aveugle de la famille régnante, qui exploite les clivages confessionnels pour opprimer la majorité chiite (75 % de la population), multiplie les arrestations, les actes de torture, les meurtres. Autorisée à effectuer un bref séjour touristique sur le territoire, la réalisatrice a réussi à « disparaître aux yeux des autorités ». En immersion pendant un mois dans le quotidien de plusieurs femmes en lutte, elle livre un reportage brut, au coeur des événements. D'une morgue où repose le corps d'un jeune homme aux manifestations de rue, en passant par les lieux d'habitation anonymes où l'on soigne les blessés — la répression s'exerçant jusque dans les ­hôpitaux —, elle filme les multiples visages de la tyrannie et ceux d'une résistance pacifique désespérée. Aussi impressionnante qu'impressionniste, cette plongée dans la violence du pays aurait mérité une plus grande contextualisation. Elle restitue toutefois l'essentiel : le courage d'une population prête à payer de sa vie le prix de la liberté, l'impunité d'un régime bénéficiant d'un véritable black-out médiatique et de l'inertie de la communauté internationale. — Hélène Marzolf

Zainab (29 ans, militante / blogueuse)
Zainab est l’une des activistes avec qui Stéphanie Lamorré, la réalisatrice du documentaire Bahreïn, plongée dans un pays interdit, était en contact avant son arrivée au Bahreïn. Elle twitte toute la journée pour informer le monde. Son pseudo est «angryarabia (@angryarabiya).

Fatima (28 ans, médecin) Fatima a été arrêtée l’an dernier parce qu’elle travaillait à l’hôpital Salmanya au moment des affrontements alors qu’elle soignait des manifestants. Elle a été condamnée à 15 ans de prison. Elle parle d’un mémo envoyé aux hôpitaux une semaine avant cette interview leur interdisant de soigner les personnes blessées lors de manifestations.


Nada (38 ans, médecin) Nada a été arrêtée, emprisonnée et torturée pour avoir soigné des manifestants Place de la Perle lors du mouvement de contestation un an auparavant. Elle revient sur son arrestation il y a un an.


Ouahida (28 ans, infirmière bénévole) Ouahida n’est pas infirmière, mais elle a pris des cours de premiers soins, afin d’aider ses compatriotes. Chaque jour, Ouahida prend le risque de se rendre chez des particuliers pour les soigner. Cette vidéo nous montre la manifestation du 13 février 2012 à la veille de la date anniversaire de la révolution au Bahreïn.


Zahra (22 ans, sans emploi) Zahra’s mari est un réfugié politique qui vit hors du Bahreïn, elle attend de pouvoir le rejoindre. Au début de cette vidéo, Zahra rend visite à la famille d’un martyr en signe de soutien. Ensuite, nous la filmons dans la voiture, avant d’aller à la manifestation.


Zahra au cimetière Zahra se rend sur la tombe de son cousin de 18 ans qui a été tué quelques jours auparavant par les forces de l’ordre. Pris en chasse par les jeeps de la police, il a été heurté violemment par deux véhicules simultanément, ce qui a provoqué une hémorragie interne. Il a ensuite été emmené au poste de police où il est décédé.


« Allahu Akbar » Dans cette scène nous pouvons voir Ouahida et surtout sa fille crier « Allahu Akbar » en signe de contestation au régime et de soutien aux manifestants.


INTERVIEW

Claire Beaugrand : « Au Bahreïn, la contestation ne semble pas vouloir faiblir »

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Comment le printemps arabe a-t-il surgi au Bahreïn ? Quelles sont les revendications de l’opposition ? Pour expliquer la crise actuelle, le conflit entre la majorité chiite et la minorité sunnite au pouvoir n’est pas le seul élément à prendre en compte. Retour avec Claire Beaugrand, spécialiste des pays du Golfe, sur les spécificités du Bahreïn et le terreau sur lequel la contestation violente a pu se développer.
Quelle est la spécificité du Bahreïn parmi les pays du Golfe ?
Claire Beaugrand :
C’est le plus petit pays du Conseil de coopération du Golfe, et le plus pauvre aussi. C’est au Bahreïn qu’a eu lieu la première découverte de pétrole de la Péninsule, en 1932. C’est aussi là que s’établit en 1946 la résidence politique du Golfe persique, centre du pouvoir de l’autorité coloniale britannique dans la région, après son départ de Bouchehr en Iran. Aujourd’hui, les ressources pétrolières de l’île sont pratiquement épuisées, et la raffinerie ne tourne que grâce au pétrole fourni par l’Arabie saoudite, pays avec lequel Bahreïn partage les revenus du champ offshore d’Abu Safa. Le Bahreïn est donc plus vulnérable économiquement. Au Koweït, par exemple, la Constitution garantit un droit à l’emploi pour les citoyens, ce que le Bahreïn ne pourrait absolument pas se permettre.
Comme le Koweït, il est aussi politiquement plus en avance que ses voisins. Suite à l’adoption d’une constitution en 1973, le Bahreïn a notamment eu une expérience parlementaire qui a été avortée en 1975, lors de la dissolution du Parlement. Le retour à cette Constitution de 1973 qui définissait un système unicaméral [une chambre de représentants pour voter les lois, ndlr] est la base des revendications politiques depuis le début des années 2000.
La nouvelle Constitution de 2002 prévoyait une chambre haute nommée. Beaucoup de Bahreïniens ont été déçus par ce qu’ils estiment être un retour en arrière par rapport aux acquis de 1973. La répartition des pouvoirs entre exécutif et législatif reste une pierre d’achoppement majeure dans le conflit actuel.
Pour expliquer la crise actuelle, on parle aussi beaucoup du conflit entre la majorité chiite et la minorité sunnite au pouvoir.
Claire Beaugrand : En effet, on souligne souvent l’élément confessionnel, de façon un peu schématique mais il n’est pas le seul à prendre en compte. Il se combine à des inégalités socio-économiques perçues comme le résultat de politiques discriminatoires. Les chiites des villages de la périphérie ont développé un fort ressentiment envers les autorités, car ils se sentent victimes de discriminations pour l’accès au logement et à l’emploi, particulièrement dans le secteur public et les ministères et institutions sensibles ou stratégiques comme les Affaires étrangères, l’Intérieur ou la Défense.
Est-ce le cas ?
Claire Beaugrand : Bien que certains affirment qu’il y a bel et bien des chiites dans la police ou l’armée, force est de reconnaître que c’est plutôt l’exception que la règle et que ce n’est certainement pas le gros des troupes qui vient du Pakistan, du Yémen ou de la Syrie. Les chiites y voient une suspicion à leur égard, particulièrement depuis la révolution iranienne. Même si de toute façon, historiquement, l’armée a toujours été encadrée par des étrangers de Grande-Bretagne ou de la Jordanie.
Quelles sont les revendications de l’opposition ?
Claire Beaugrand : L’opposition est scindée entre ceux qui acceptent la monarchie et une minorité qui refuse sa légitimité.
Le principal parti d’opposition est le Wefaq, un parti islamique chiite, mais qui tend à ne pas trop mettre en avant son identité religieuse, et fait alliance avec des partis de gauche. Cette coalition souhaite des réformes constitutionnelles: favorable à l’unicaméralisme, elle réclame un Premier ministre élu, c’est-à-dire issu de la majorité parlementaire, et responsable devant le Parlement.
A côté se sont développés des mouvements plus radicaux issus de l’islam politique chiite tel qu’il est apparu dans l’Irak des années 1960 ou lors de la révolution iranienne.
La césure entre les modérés et les radicaux intervient en 2005-2006, lorsque l’opposition réformiste du Wefaq accepte le principe d’une participation aux élections parlementaires de 2006, rompant avec la stratégie de boycott adoptée jusque-là et prônée par ceux qui sont opposés à tout compromis (dans leur esprit compromission) avec le régime. L’opposition radicale, des mouvements du Haq et Wafa, adopte une stratégie de désobéissance civile, organise des manifestations dans les villages qui tournent souvent à l’affrontement violent avec les forces de l’ordre, menant au cycle bien connu de manifestation-arrestation-manifestation. C’est sur ce terreau que s’est développée la contestation violente.
Lors du mouvement de protestation de 2011, le courant anti-monarchique est exprimé haut et fort, demandant ouvertement, chose assez impensable dans le Golfe, la chute de la famille royale.
Comment le printemps arabe a-t-il surgi au Bahreïn ?
Claire Beaugrand : Ce n’est pas l’opposition parlementaire qui a appelé à la première manifestation. C’est une page Facebook des jeunes « de la révolution du 14 février » sur un mot d’ordre radical appelant à un changement de régime. Ce qui est étonnant, c’est qu’au moment de cet appel du 14 février, cette frange radicale cristallise tout le ressentiment de gens beaucoup plus modérés, formant le gros des troupes du Wefaq. Chacun se mobilise avec son agenda. Les slogans sont très hétéroclites, allant de « Ni chiite, ni sunnite, mais Bahreïnien », à « Le peuple veut la réforme du régime » ou « Le peuple veut la chute du régime ». Après les premiers morts parmi les manifestants, le régime a cherché à négocier: le roi a chargé le prince héritier, qui fait figure de réformiste au sein de la famille royale, de négocier avec l’opposition, mais le dialogue échoue. Et le 14 mars 2011, les troupes du Bouclier de la Péninsule (du Conseil de coopération du Golfe) entrent dans le pays pour protéger les installations stratégiques du pays, et l’état d’urgence est proclamé.
Où en est la contestation aujourd’hui ?
Claire Beaugrand : Elle continue et ne semble pas vouloir faiblir, dans sa version violente comme pacifique. Les appels à manifester du Wefaq mobilisent à chaque fois une foule qui atteint plus de 10 000 personnes. Dans les villages chiites, des bandes de jeunes affrontent les forces de l’ordre chaque jour: aux cocktails Molotov des uns répondent les gaz lacrymogène à profusion des autres.
La société est encore très traumatisée par la répression de février-mars 2011 – qui a fait l’objet d’une enquête de la commission indépendante menée par le professeur Bassiouni, concluant notamment à l’usage excessif de la force au recours à la torture et établissant le nombre de 35 victimes, et par les violences confessionnelles qui ont suivi.
A l’heure actuelle, le sentiment est que la situation ne peut continuer ainsi et doit retourner à la normale: les violences de rue continuent, entre les jeunes révolutionnaires et la police, qui se sont soldé il y a peu encore par la perte de vies humaines. L’opposition continue de reporter des cas de torture, l’atmosphère politique est tendue et le gouvernement, furieux de l’attention internationale portée à cette crise qui s’enlise, s’impatiente face aux prises de position des activistes restés complètement insensibles à sa mise en application des recommandations de la commission Bassiouni.
Tout le monde s’accorde à dire qu’il n’y a pas d’autre solution que la négociation. Pourtant, depuis le début de l’année 2012, le dialogue que chacun annonce et appelle de ses vœux n’a pas eu lieu, chaque camp se renvoyant la responsabilité de cet échec.  

Propos recueillis par Nora Bensaâdoune

Ahlam Oun : « Des journalistes infiltrés dévoilent la face cachée de Bahreïn »

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Inspirés par le Printemps arabe, qui a vu le jour en Tunisie avant de gagner l’Égypte, les Bahreïniens ont choisi de commencer leur révolution le 14 février 2011. L’appel à la révolte est né de jeunes pleins d’espoir qui demandaient pacifiquement une réforme en profondeur du régime. Leur soif de liberté s’est heurtée à une répression brutale, au cours de laquelle de nombreux manifestants ont été tués, emprisonnés, torturés, renvoyés ou expulsés.
Depuis, le régime de Bahreïn a tout fait pour renvoyer une image positive à la communauté internationale, et de nombreux journalistes étrangers ont été interdits dans le pays, tandis que d’autres ont été renvoyés une fois arrivés à l’aéroport. Par exemple, Nick Kristof, l’éditorialiste du New York Times deux fois lauréat du Prix Pulitzer, n’est toujours pas autorisé à pénétrer dans le pays. Il y a deux semaines, il a posté ceci sur son compte Twitter :
@NickKristof : « Bahreïn me refuse un visa, mais on peut lire sur la timeline @nazihasaeed que cette journaliste a été torturée. »
Pour faire leur travail, certains journalistes viennent à Bahreïn incognito, s’introduisent dans les villages et se mêlent directement aux opposants pour constater eux-mêmes les agissements cruels de ce régime, dissimulés par les gratte-ciel, les hôtels cinq étoiles et les plages privées.
Lorsqu’on est journaliste infiltré, on court constamment le risque d’être découvert et, dans ce cas, attaqué par la police, emprisonné ou immédiatement expulsé. Pourtant, plusieurs membres de la profession sont prêts à prendre ce risque. Les insurgés ne demandent pas à voir leur carte de presse. À vrai dire, ils s’en moquent, du moment que cela permet à leur voix d’être entendue.
Les contestataires qui aident les journalistes non autorisés par le régime courent eux aussi le risque d’être frappés et arrêtés. Récemment, les membres de l’équipe de Jonathan Miller, le correspondant des affaires étrangères pour Channel 4, ont été arrêtés et renvoyés chez eux alors qu’ils couvraient les protestations pendant le Grand Prix de Formule 1 d’avril 2012. Les Bahreïniens qui les ont aidés, Ali Al Aali, le chauffeur, et Ala’a Al-Shehabi, un militant, ont été arrêtés avant d’être libérés.
Les journalistes qui suivent les voies légales n’ont pas été traités correctement non plus. Des reporters d’une chaîne européenne ont demandé l’autorisation d’entrer à Bahreïn trois jours pour préparer un documentaire sur le soulèvement du 14 février. Le visa leur a été accordé, mais leurs caméras et leur matériel ont été confisqués à l’aéroport, où on leur a dit : « C’est la procédure normale, on vous les rendra quand on aura terminé toute la paperasse. » Une importante manifestation en faveur de la démocratie devait avoir lieu, alors les autorités ont délibérément retardé l’équipe de tournage jusqu’à la fin de la contestation.
Un mois plus tard, le documentaire a été diffusé. Il montrait les caméras confisquées à l’aéroport, ainsi que les journalistes obligés de se cacher sur les toits pour couvrir les manifestations et de réaliser leurs interviews à l’abri des regards, à l’aide d’iPhones et de caméras miniatures. Mais quand ils avaient rendez-vous avec les autorités pro-gouvernementales, il n’y avait plus aucun problème. Cela montre bien à quel point le régime est partial.
Les risques encourus à Bahreïn par les journalistes étrangers ne sont rien comparés à ce qu’ont subi les journalistes bahreïniens qui ont manifesté pour la démocratie. Plus de 70 d’entre eux ont perdu leur travail, comme le dessinateur Ali-Bazzaz, ou ont été torturés comme la correspondante de France 24, Nazeeha Al-Saeed, ou encore violemment frappés et emprisonnés comme le présentateur télé et journaliste sportif Faisal Hayat.
Esmat Al Mosawi, une ancienne journaliste bahreïnienne, a twitté ceci : « J’ai été virée de mon boulot pour avoir réclamé la démocratie. Je n’aurais jamais cru que 140 caractères sur Twitter me donneraient beaucoup plus de liberté pour exprimer mes opinions qu’une pleine page dans un journal censuré par l’État. »
Les médias du monde entier ne seront donc pas surpris de trouver Bahreïn en 173e position du classement 2011/2012 de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières, soit dans le peloton de queue, juste au-dessus de la Chine, de l’Iran et de la Syrie.
Photo : Des journalistes bahreïniens portant une pancarte « médias et journalistes » pris pour cible par les autorités lors du mouvement contestataire « Unis Pour La Démocratie » du 27 avril 2012.

Ahlam Oun est une jeune bloggeuse militante originaire de Bahreïn. Elle monte des programmes d’aide aux jeunes axés sur le volontariat, la prise de parole publique et la gestion de projet. Elle a fondé «  Mumayaz, Inspiring Youth », un programme d’échange culturel entre Bahreïn et le Japon, et a également travaillé pour l’ONG « Search for Common Ground », dont le but est la prévention des conflits.
Après le soulèvement du 14 février à Bahreïn, Ahlam a ouvert un blog sous son vrai nom, alors qu’elle postait anonymement depuis 2008. Elle écrit principalement en anglais et s’intéresse surtout à la question des droits de la jeunesse, de l’injustice et de la violation des droits de l’homme.
Le blog d’Ahlam « Making Noise »
Le compte Twitter d’Ahlam : @AhlamOun


Rapport très détaillé de Human Rights Watch sur les événements de 2011 au Bahreïn

 

Événements de 2011
Downloadable Resources: 
A la mi-février 2011, les autorités du royaume de Bahreïn ont eu recours à la force létale pour réprimer des manifestations pacifiques contre le gouvernement et pour la démocratie, tuant sept personnes et en blessant beaucoup d'autres. La répression a repris à la mi-mars, avec l'arrivée de troupes en provenance d'Arabie saoudite et le lancement par l'armée et les forces de sécurité bahreïnies d'une campagne systématique de représailles, marquée par l'arrestation de milliers de manifestants ou de partisans du mouvement de protestation. Les autorités ont licencié des centaines de fonctionnaires soupçonnés de soutenir les manifestations, tout comme les grandes entreprises privées à forte participation de l'État.
L'usage par les forces de sécurité de plombs de chasse, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, ainsi que de balles réelles, est à l'origine de la plupart des morts et des blessures causées aux manifestants et aux badauds. Les attaques contre les contestataires se sont poursuivies après la levée officielle par les autorités de “l'état de sûreté nationale”, le 1er juin. Au moment de la rédaction de ce rapport, plus de 40 personnes avaient été tuées lors d’incidents liés à la répression des manifestations, dont quatre personnes qui sont mortes en détention en avril du fait de tortures ou de non-assistance médicale, ainsi que plusieurs membres des forces de sécurité.

Droit de réunion

Aux premières heures de la matinée du 17 février, les forces de sécurité ont attaqué les manifestants pacifiques rassemblés au rond-point de la Perle à Manama, la capitale. Beaucoup d'entre eux dormaient. L'attaque a fait quatre morts et des centaines de blessés parmi les protestataires. Le 18 février, les forces de sécurité et les Forces de défense de Bahreïn (FDB) ont tiré des balles réelles et des balles en caoutchouc sur des manifestants pacifiques qui défilaient vers le rond-point de la Perle—qui était alors occupé par des chars des FDB, des véhicules blindés et des unités de police—tuant Abd al-Ridha Bu Hameed.
Le 19 février, les autorités ont ordonné aux forces de sécurité et aux militaires de se retirer et les manifestants ont réoccupé le rond-point de la Perle. Pendant quatre semaines, les contestataires se sont rassemblés sur ce rond-point et en d'autres lieux pour exprimer leur opposition au gouvernement et à la famille régnante des Al Khalifa. Le prince héritier, Salma bin Hamad bin Isa Al Khalifa, est intervenu à la télévision nationale et a garanti que les protestataires seraient autorisés à manifester au rond-point de la Perle, sans risquer d'être arrêtés ou attaqués par les forces du gouvernement.
Le 16 mars—au lendemain de la proclamation par le roi Hamad d'un « état de sûreté nationale », équivalant à l'état d'urgence—les forces de sécurité et les militaires ont dégagé par la force le rond-point de la Perle, qui était le centre de gravité de la protestation anti-gouvernementale. Le même jour, ces forces ont dispersé des manifestants dans les villages des environs de Manama et ont encerclé le complexe médical Salmaniya, le plus grand hôpital public du pays, empêchant les patients et les équipes médicales d'entrer ou de sortir. Au moins six personnes, dont deux policiers, ont été tuées durant les heurts du 16 mars.
Après avoir levé l'état d'urgence le 1er juin, les autorités ont autorisé Al Wefaq, le plus important groupe politique d'opposition du pays, à organiser plusieurs rassemblements, qui sont demeurés pacifiques, mais des heurts avec les forces de sécurité se sont produits régulièrement quand les protestataires manifestaient dans des villages chiites. Au moins onze contestataires et badauds, dont deux jeunes de moins de 18 ans, avaient succombé à des blessures reçues lors de manifestations, entre le 1er juin et le jour où ce rapport était rédigé.

Arrestations arbitraires et détentions

Depuis la mi-mars, les forces de sécurité ont arrêté plus de 1.600 personnes qui participaient aux manifestations anti-gouvernementales ou étaient soupçonnées de les soutenir. Certaines de ces personnes arrêtées et détenues étaient des enfants. A maintes reprises, des hommes armés et masqués, certains en uniforme, d'autres en civil, ont fait sortir des personnes de chez elles lors de coups de filet nocturnes et les ont transférées vers des lieux inconnus. D'autres personnes ont été arrêtées sur leur lieu de travail ou extraites de force de leur voiture à des points de contrôle. Les autorités ont maintenu la plupart d’entre elles au secret pendant des semaines, parfois des mois. Les détenus n'avaient que très peu, voire pas du tout, de contacts avec des avocats ou des membres de leurs familles, sauf lorsqu'ils étaient déférés devant un tribunal militaire spécial.
Parmi les personnes détenues sans possibilité de communiquer avec l'extérieur, se trouvaient des médecins, des enseignants, des étudiants, des athlètes, un avocat en vue et des dirigeants de groupes politiques d'opposition parfaitement légaux. Ibrahim Sharif, un sunnite qui dirige le groupe laïc National Democratic Action Society (Groupe d'action démocratique national), a été l'une des premières personnes arrêtées, lors d'un raid nocturne le 17 mars. Matar Ibrahim Matar et Jawad Fairouz—qui représentaient Al Wefaq, le principal groupe d'opposition au parlement avant la démission collective de ses membres en signe de protestation en février—ont été arrêtés le 2 mai. Les autorités ont libéré MM. Matar et Fairouz en août mais ils ont encore à répondre de chefs d'accusation relatifs à leurs activités politiques.
Des dizaines de personnes étaient toujours en détention préventive en octobre, sans compter plus de 250 autres qui ont été reconnues coupables et condamnées par des tribunaux militaires spéciaux. Le gouvernement a fourni très peu d'informations sur le nombre des personnes arrêtées et ne donnait généralement les raisons de leur arrestation qu'une fois les détenus inculpés devant les tribunaux militaires spéciaux.

Tortures, sévices et violations de droits

En avril, quatre personnes sont mortes en détention, apparemment pour cause de torture et de manque de soins médicaux. Le corps d'une d'entre elles—Ali Isa Ibrahim Saqer, arrêté dans une affaire relative à la mort de deux policiers—présentait des signes irréfutables de torture. Le 28 avril, la chaîne Bahrain TV a diffusé ce qu'elle a présenté comme les aveux de M. Saqer en rapport avec le procès de ses co-accusés, bien que les autorités eurent informé sa famille de sa mort le 9 avril.
Abdulhadi al-Khawaja, un militant des droits humains et activiste politique en vue, a comparu devant un tribunal militaire spécial le 8 mai avec des traces de fractures sur le visage et des blessures à la tête, résultant apparemment d'un violent passage à tabac subi après son arrestation le 9 avril. Plusieurs de ses co-accusés présentaient eux aussi les stigmates de possibles sévices ou mauvais traitements. Depuis la mi-février, des dizaines de détenus libérés, parmi lesquels des médecins, des infirmiers et des auxiliaires de santé qui avaient été arrêtés en mars et avril, ont affirmé avoir été battus ou torturés pendant leur détention, souvent pour leur extorquer des aveux.
Le 23 février, les autorités ont libéré de prison 23 dirigeants et militants de l'opposition qui avaient été arrêtés entre la mi-août et le début de septembre 2010 pour de prétendues activités terroristes. Plusieurs membres de ce groupe ont décrit de longues séances d'interrogatoire, lors desquelles ils avaient les yeux bandés et étaient soumis à des sévices physiques et psychologiques, dont certains équivalaient à des tortures. Ces mauvais traitements incluaient des menaces, des humiliations, des enfermements solitaires, des coups à la tête, à la poitrine et sur d'autres parties sensibles du corps, des coups de bâton ou de tuyau sur la plante des pieds, la privation de sommeil, l'interdiction d'accéder aux toilettes et des électrochocs. Certains ont affirmé avoir fait l'objet de harcèlement ou d'agression sexuelle. La plupart de ces personnes ont été de nouveau arrêtées depuis lors.
Les autorités ont rejeté des demandes de visite des lieux de détention présentées par des organisations indépendantes humanitaires ou de défense des droits humains, ainsi que par les organes des Nations Unies chargés des droits humains.

Procès iniques devant des tribunaux militaires spéciaux

Le 15 mars, le roi Hamad a créé par décret des tribunaux militaires spéciaux, appelés « Cours de sûreté nationale », pour juger les protestataires et les personnes considérées comme soutenant les manifestations de rue. Le commandant en chef des FDB, le maréchal Khalifa bin Ahmed Al Khalifa, a nommé le juge militaire qui préside la cour, ainsi que deux juges civils et le procureur militaire qui instruit les dossiers.
Depuis mars, les autorités ont jugé plusieurs centaines de personnes devant ces tribunaux militaires et plus de 300 d'entre elles ont été déclarées coupables et condamnées.
Parmi les personnes condamnées par le tribunal militaire spécial à des peines de prison allant de cinq ans à la détention à perpétuité, figuraient, le 22 juin, Sharif al-Khawaja et 19 autres dirigeants du mouvement de protestation, dont sept étaient jugés par contumace. Ils étaient accusés d'avoir appelé à un changement de gouvernement, pris la tête de manifestations « illégales », « répandu de fausses nouvelles » et « nui à la réputation » du pays. Les enregistrements des procès ne contenaient aucune preuve permettant de lier les accusés aux actes de violence commis, ni à d'autres actes criminels identifiables. Une cour d'appel a confirmé leurs condamnations et leurs peines le 28 septembre.
Le 28 avril, le tribunal militaire spécial a condamné à mort quatre des accusés et trois autres à la prison à vie, pour leur implication prétendue dans le meurtre de deux policiers. Deux de ces peines de mort ont été confirmées par la Cour d'appel de sûreté nationale, tandis que les deux autres étaient commuées en prison à vie. Le 29 septembre, le tribunal militaire spécial a condamné à mort un autre accusé pour le meurtre présumé d'un troisième policier.
Les avocats qui défendaient les suspects devant le tribunal militaire spécial ont eu un accès très limité à leurs clients et n'ont pas été en mesure de préparer leur défense de manière adéquate. Dans de nombreux cas, les condamnations étaient fondées uniquement sur des pièces à conviction secrètes fournies par le procureur militaire, sur les dépositions des personnes ayant mené les interrogatoires et sur des aveux dont les accusés ont affirmé qu'ils leur avaient été extorqués par la force.
Les tribunaux militaires spéciaux ont cessé de siéger le 7 octobre, plus de trois mois après la prise d'un décret par le roi Hamad le 29 juin, qui était censé transférer aux tribunaux civils toutes les affaires liées au mouvement de protestation.

Agressions contre des médecins et des personnels soignants

Depuis le début du mouvement de contestation anti-gouvernementale à la mi-février, Human Rights Watch a documenté l'imposition de restrictions à la fourniture de soins d'urgence dans des infirmeries temporaires, l'organisation du siège d'hôpitaux et de cliniques par les forces de sécurité, l'arrestation et le passage à tabac de personnes qui avaient été blessées lors des manifestations et l'arrestation de médecins et d'autres personnels de santé qui critiquaient ces actes.
La police a attaqué une tente où des volontaires dispensaient des soins médicaux lors de l'assaut du rond-point de la Perle le 17 février, frappant et arrêtant des médecins et des infirmiers, en même temps que des manifestants. En riposte à cette attaque et aux allégations selon lesquelles les autorités empêchaient l'envoi d'ambulances pour s'occuper des protestataires blessés, des manifestants se sont rassemblés devant les services d'urgence de l'hôpital Salmaniya, avec le soutien de membres du personnel soignant. Pendant plusieurs semaines, les alentours du complexe hospitalier sont devenus le théâtre de manifestations anti-gouvernementales, avec affiches, tentes, photos des protestataires blessés et discours des dirigeants de l'opposition.
Les FDB se sont emparées de l'hôpital Salmaniya le 16 mars et ont imposé des restrictions aux entrées et sorties. Les personnels hospitaliers et les manifestants qui y étaient soignés pour des blessures étaient soumis à des harcèlements et à des violences, qui parfois atteignaient le niveau de la torture, et à des arrestations. Les forces de sécurité ont également effectué des raids sur d'autres établissements de santé, où elles ont soumis le personnel médical à des interrogatoires et procédé à des arrestations.
Le 29 septembre, le tribunal militaire spécial a condamné 20 médecins et personnels soignants qui étaient accusés de crimes graves, notamment d'enlèvement et de stockage d'armes à l'hôpital Salmaniya, à des peines de prison de 5 à 15 ans. Le tribunal a dénié aux médecins et aux autres personnels soignants le droit à un procès équitable, en appuyant ses décisions sur des éléments de preuve douteux ou discutables, comme des aveux extorqués, des rumeurs et des « preuves secrètes » présentées par les personnes ayant mené les interrogatoires, qui faisaient souvent office de principaux témoins de l'accusation. Les juges ont également empêché les médecins et les personnels soignants de témoigner pour leur propre défense. Au moment de la rédaction de ce rapport, un tribunal civil devait entendre le 28 novembre l'appel des médecins et des personnels soignants.
Vingt-huit autres médecins et personnels soignants étaient accusés de délits devant un tribunal civil.

Licenciements sommaires dans les entreprises et les universités

Selon la Fédération générale des syndicats bahreinis, les ministères, d'autres organes de l'État et des compagnies privées dans lesquelles l'État a une participation importante, ont licencié plus de 2.500 employés au cours de la première moitié de l'année.
Dans la plupart des cas, la raison invoquée pour le limogeage était l'absence du lieu de travail pendant et immédiatement après les manifestations de rue, mais les licenciements semblent avoir été décidés de manière arbitraire et effectués en violation de la loi bahreïnie.
Le 19 avril, l'Agence de presse Bahrain News Agency (BNA) a rapporté que l'Université de Bahreïn avait renvoyé 200 étudiants, enseignants et autres employés, en rapport avec les manifestations et les heurts survenus sur le campus en mars. Le 25 mai, selon BNA, le ministre de l'éducation Majid al-Nuaimi a confirmé que certains étudiants, à Bahreïn et à l'étranger, qui avaient participé aux manifestations anti-gouvernementales, avaient perdu leurs bourses d'études. L'Université de Bahreïn a exigé que tous les étudiants signent une déclaration de loyauté envers la famille régnante avant de pouvoir se réinscrire quand l'université a rouvert ses portes début mai, puis de nouveau à la rentrée de septembre.

Droits des femmes

A la différence des sunnites, les chiites ne disposent pas de lois sur le statut personnel qui traitent du mariage, du divorce, de tutelle, de garde légale des enfants ou d'héritage. Ces questions sont laissées à l'appréciation du juge dans les tribunaux chiites. Le code pénal ne traite pas de manière adéquate de la violence contre les femmes car il ne contient pas de dispositions globales sur le harcèlement sexuel ou la violence familiale. Le viol peut être puni de la prison à vie mais le viol par le mari n'est pas considéré comme un crime.

Travailleurs migrants

Plus de 460.000 travailleurs immigrés, essentiellement en provenance d'Asie, sont employés à Bahreïn sous des contrats temporaires dans la construction, le travail domestique et d'autres services. Les infractions à leur égard, telles que le non-paiement des salaires, la confiscation du passeport, l'octroi de logements insalubres, des heures de travail excessives et des sévices physiques, sont monnaie courante. Une réforme de 2009 permettant aux travailleurs de changer d'emploi plus librement n'a toujours pas été largement révélée au public et ne s'applique pas aux employés de maison, qui sont également exclus des protections offertes par le droit du travail. Bahreïn a voté pour la Convention sur le travail domestique de l'Organisation internationale du travail (OIT), mais ne l'a toujours pas ratifiée et n'a pas non plus adopté un projet de loi nationale sur le travail domestique.

Acteurs internationaux clés

Des troupes, en provenance principalement d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, sont entrées sur le territoire de Bahreïn le 14 mars, pour soutenir la répression par le gouvernement de manifestations qui étaient dans une large mesure pacifiques.
Bahreïn est le port d'attache de la Cinquième flotte de la marine américaine et les États-Unis vendent de l'équipement militaire au royaume, considéré comme un “important allié à l'extérieur de l'OTAN.” Après les attaques de février contre les manifestants, le Royaume-Uni et la France ont annoncé qu'ils cesseraient leurs ventes et leur aide à Bahreïn dans les domaines militaire et sécuritaire, et les États-Unis ont indiqué qu'ils “réexamineraient” ce genre de ventes. En septembre, le Département de la défense américain a officiellement informé le Congrès d'un projet de vente aux FDB de véhicules blindés Humvee et d'autres équipements pour une valeur de 53 millions de dollars, et de l'octroi à Bahreïni de 15 millions de dollars dans le cadre de l'aide financière militaire à l'étranger.
Le président américain Barack Obama a téléphoné au roi Hamad le 18 février après que les forces bahreinies eurent tiré sur les manifestants et, selon une déclaration de la Maison Blanche, a “réitéré sa condamnation de la violence exercée contre des manifestants pacifiques,” puis dans un discours prononcé le 19 mai, a critiqué “les arrestations massives et l'usage de la force sans retenue” de la part du gouvernement. Pour l'essentiel cependant, les grands alliés occidentaux de Bahreïn—les États-Unis, l'Union européenne et ses États membres—ont été très modérés dans leurs critiques publiques des graves violations des droits humains commises par Bahreïn, d'une façon qui contrastait fortement avec leurs déclarations publiques concernant d'autres gouvernements qui se livraient à des violations similaires dans la région. Ils se sont aussi abstenus de susciter la moindre action au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.
Le 29 juin, le roi Hamad a pris un décret créant la Commission d'enquête indépendante de Bahreïn (CEIB), dirigée par Cherif Bassiouni et quatre autres experts des questions de droits humains de réputation internationale. Le mandat de cette commission est d'enquêter sur “les événements qui se sont déroulés à Bahreïn en février et mars 2011, ainsi que les conséquences qui en ont découlé.” La commission devait remettre ses conclusions le 23 novembre.
Le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme et le Secrétaire général de l'ONU se sont félicités de la création de la CEIB. Le gouvernement américain a déclaré qu'il attendrait le rapport final de la commission et la réponse du gouvernement bahreïni avant de prendre une décision définitive sur les ventes d'armes de 53 millions de dollars.
Après la répression de mars, le gouvernement bahreïni a imposé de sévères restrictions d'accès au pays aux journalistes indépendants et aux organisations internationales de défense des droits humains, y compris à Human Rights Watch.

 

La guerre en Libye et le Dinar Or de Kadhafi





Extrait de l'article
Libye : Histoire de Pétrole ou de Banque Centrale?
« … Kadhafi a osé prendre l’initiative de refuser le Dollar et l’Euro et a appelé les nations arabes et africaines à utiliser une nouvelle monnaie à la place, le Dinar or. Kadhafi a suggéré d’établir un continent africain unifié dont les 200 millions d’habitants utiliseraient une seule monnaie… Cette initiative a été mal vue par les US et l’UE, le président français, Nicolas Sarkozy, a dit de la Libye qu’elle était une menace pour la sécurité financière de l’humanité... »
Plusieurs journalistes ont remarqué que fait étrange les rebelles libyens ont pris le temps pendant leur rébellion en Mars de créer leur propre banque centrale - ceci avant même d’avoir un gouvernement. Robert Wenzel a écrit dans l’Economic Policy Journal :
« Je n’ai jamais entendu parler auparavant d’une banque centrale créée juste après quelques semaines d’un soulèvement populaire. Ceci veut dire que nous avons à faire à autre chose qu’un groupe de rebelles déguenillés courant partout et qu’il y a derrière des influences plutôt subtiles ».
Selon un article sur le site de Fox News du 28 février :
« Alors même que l’ONU œuvre fiévreusement pour condamner le chef libyen Muammar Khadafi pour réprimer les manifestants, le conseil des Droits de l’Homme de l’ONU est sur le point d’adopter un rapport stupéfiant plein d’éloges pour le compte rendu sur le respect des droits de l’Homme en Libye.
Le compte rendu loue la Libye pour avoir amélioré les chances en matière d’éducation, pour avoir fait des droits de l’homme sa «priorité» et pour avoir amélioré son cadre « constitutionnel».
« Les Libyens bénéficient de soins gratuits et leurs hôpitaux ont les meilleurs équipements dans le monde. L’éducation en Libye est gratuite les gens capables ont la possibilité d’étudier à l’étranger aux frais du gouvernement. Quand ils se marient, les jeunes couples reçoivent 60.000 dinars libyens (environ 50 000 $ US) comme aide financière en prêt d’état sans intérêt et comme le montre la pratique sans date limite. Grâce aux subventions d’État, le prix des voitures est bien moins cher qu’en Europe et chaque famille peut se permettre d’en avoir une. L’essence et le pain ne coûtent presque rien il n’y a pas de taxe pour les agriculteurs. Le peuple libyen est calme et pacifique n’est pas porté à boire et est très religieux».
Même si c’est juste de la propagande, on ne peut nier au moins une réalisation du gouvernement libyen. Il a apporté l’eau du désert en construisant le projet d’irrigation le plus cher et le plus important dans l’histoire, le GMMR ( Great Man-Made River) un projet de 33 milliards de $ US. Encore plus que le pétrole, l’eau est vitale pour la Libye.
Autres données provocantes circulant sur le Net c’est une interview du Gl (ret) AMÉRICAIN Wesley Clark sur Démocracy Now. Dans celle-ci il dit qu’environ 10 jours après le 11 septembre 2001 un général lui a dit que la décision avait été prise de faire la guerre à l’Irak. Clark a été surpris et a demandé pourquoi. « Je ne sais pas », lui a-t-on répondu. « Je suppose qu’ils ne savent pas quoi faire d’autre ». Plus tard le même général a dit qu’ils projetaient de s’en prendre à 7 pays en 5 ans : l’Irak, la Syrie, le Liban, la Lybie, la Somalie, le Soudan et l’Iran.
Qu’ont ces 7 pays en commun? Dans le domaine bancaire l’élément commun c’est qu’aucun d’eux n’est sur la liste des 56 membre bancaire de la BIS( Bank of International Settlements). Cela les place évidemment hors de portée du long bras régulateur des banques centrales de la banque centrale de Suisse.
Les plus renégats d’entre eux seraient la Libye et l’Irak les deux qui ont en fait été attaqués.
Selon un article russe intitulé « Bombing in Libye - Punishment for Kadhafi for His Attempt to Refuse US Dollar » Bombardement en Libye - Punition pour Kadhafi pour avoir essayé de refuser le dollar US - Kadhafi a osé prendre l’initiative de refuser le Dollar et l’Euro et a appelé les nations arabes et africaines à utiliser une nouvelle monnaie à la place le Dinar or. Kadhafi a suggéré d’établir un continent africain unifié dont les 200 millions d’habitants utiliseraient une seule monnaie.
L’année dernière l’idée a été approuvée par de nombreux pays arabes et la plupart des pays africains. Seuls opposants la République d’Afrique du Sud et le chef de la ligue arabe. Cette initiative a été mal vue par les US et l’UE le président français Nicolas Sarkozy a dit de la Libye qu’elle était une menace pour la sécurité financière de l’humanité; mais Kadhafi est passé outre et a continué à aller de l’avant dans la création d’une Afrique unie.
Et cela nous ramène au puzzle de la banque centrale libyenne. Dans un article posté sur le Market Oracle, Éric Encina remarque que :
« Un fait pratiquement pas mentionné par les politiques occidentaux et les experts des médias c’est que la Banque Centrale de Libye appartient 100 % à l’État… Actuellement, le gouvernement libyen crée sa propre monnaie, le Dinar libyen, via les établissements de sa propre banque centrale. On peut difficilement argumenter que la Libye n’est pas un état souverain avec ses propres ressources importantes, capable de gérer économiquement son avenir. L’un des problèmes majeurs pour les cartels bancaires mondialistes c’est que pour faire des affaires avec la Libye ils doivent passer par la Banque Centrale de Libye et sa monnaie nationale un endroit ou ils n’ont absolument aucun pouvoir ou capacité de prendre le pouvoir. Donc, détruire la Banque Centrale de Libye n’apparaît probablement pas dans les discours d’Obama Cameron et Sarkozy, mais c’est certainement au sommet de l’agenda mondialiste d’absorber la Libye dans son giron de nations dociles. »
La Libye n’a pas seulement du pétrole. Selon le Fond Monétaire International (FMI), sa Banque Centrale a environ 144 tonnes d’or dans ses coffres. Avec une telle richesse qui a besoin de la BIS ou du FMI et de leurs règles?  (Voir la Carte Interactive des Réserves d'or et de devises Ici et la liste des réserves classement des pays )
Alors cette nouvelle guerre est-elle pour le pétrole ou pour le système bancaire?
Peut-être les deux - et pour l’eau aussi. Avec des ressources énergétiques, de l’eau et un important crédit pour développer les infrastructures pour y accéder une nation peut être libre de la main mise des prêteurs étrangers. Et cela est peut-être la véritable menace que représente la Libye : cela pourrait montrer au monde ce qu’il est possible de faire.
Si le gouvernement de Kadhafi tombe, ce sera intéressant d’observer si la nouvelle banque centrale rejoint la BIS si l’industrie pétrolière nationalisée est vendue aux investisseurs étrangers et si l’éducation et l’accès aux soins continuent d’être gratuits.
Source Planète non-violence lire l'intégral de l'article
 
 
 Libye : Histoire de Pétrole et de Banque Centrale?
 
SOURCE : SERGE ADAM

Comprendre

Jean-François Gayraud - La grande fraude : crime, subprimes et crises financières


Sandra Laugier : La liberté de dire non en Démocratie 

vendredi 11 mai 2012

L'Argent Dette 2 - Promesses Chimérique

À travers les âges, avec leurs manigances, les hommes rusés ont fait de l'argent un outil pour parvenir à leurs vils objectifs. Avec l'apparition de l'entreprise privée, l'argent utilisé comme moyen de repousser les limites du troc a permis au tricheur d'exploiter l'honnête homme qui, pour se protéger, a fait appel à la protection du gouvernement, mais a vite découvert qu'il faisait face à deux voleurs : le courtier et le pilleur politique qui travaillaient main dans la main contre lui. Avec cette combine, le courtier a acquis le prestige de l'approbation politique accordée en vertu de la loi et l'État a obtenu un moyen douteux d'imposer des impôts aux citoyens (par le biais d'un impôt caché appelé l'inflation). C'est une alliance vicieuse, qui reste vicieuse. »
E.C. Reigel (1879-1953) - Théoricien monétaire et défenseur des consommateurs

L'argent dette


Krys : Des élus interdisent à l'opticien d'étendre son usine

Alors que Krys souhaite rapatrier une partie de sa production de verres de lunettes, réalisée jusqu'ici en Thaïlande, dans les Yvelines, des élus refusent d'accorder à l'opticien une modification du plan d'occupation des sols qui lui permettrait de s'agrandir.


Quelque 5.000 verres de lunettes sortent chaque jour du site de Krys Bazainville
Quelque 5.000 verres de lunettes sortent chaque jour du site de Krys Bazainville AFP
Incompréhensible ! A l'heure où l'emploi est plus qu'une priorité en France, une bien étrange affaire divise actuellement Bazainville, une petite localité des Yvelines. Pour preuve : l'opticien Krys, qui souhaite relocaliser une partie de sa production de verre de lunettes, basée jusqu'ici à Bangkok (Thaïlande), réclame de pouvoir étendre son entreprise.
Mais pour ce faire, il faut d'abord que la municipalité lui accorde un agrandissement du plan d’occupation des sols (POS). Or, l'entreprise, qui pèse rien de moins que 15% du marché de la lunette dans l'Hexagone, voit ses plans contrariés car les élus locaux sont majoritairement contre le projet. Un projet qui doit pourtant permettre, selon Christophe Lallau, le directeur du site - où Krys est implanté depuis les années 1960 - de créer une trentaine d'emplois.

28 emplois déjà créés depuis novembre...

En effet, huit élus du conseil municipal sur quinze ont étrangement voté contre la révision du POS, on le rapelle, condition préalable à l'agrandissement du site. Le maire de Bazainville, Patrick Jaffry, y est pourtant favorable, explique Le Parisien« Certaines personnes ont peur de l’aspect esthétique de l'usine après son extension, et d’autres ne comprennent pas les enjeux. Nous travaillons à débloquer la situation », a-t-il confié dans le quotidien.
Côté Krys, c'est évidemment la stupéfaction : « C'est une proposition que l'on a faite. Si on nous dit non, et que l'on s'y oppose parce qu'il va y avoir des nuisances (...), on aura la production que l'on a aujourd'hui, on ne pourra pas pousser les murs », a regretté le directeur général, Didier Chevalier.
D'autant qu'une première augmentation de la production effective depuis novembre, a d'ores et déjà permis l'emploi de vingt-huit personnes. Treize en CDI, et quinze en CDD...

Actu France-Soir (Avec AFP)

jeudi 10 mai 2012

La dette Grecque (reportage arte)


Elections sous haute tension en Grèce : le pays va élire sa nouvelle Assemblée nationale sur fond de crise financière... Les Grecs aux urnes Le 6 mai, les électeurs grecs sont appelés aux urnes pour élire leur nouvelle Assemblée nationale. Des élections sur fond de crise économique et financière sans fin. Depuis plus d'un an, la Grèce est en situation de faillite. L'Europe est venue à son secours mais en imposant au pays, à l'instigation de la chancelière allemande, Angela Merkel, une cure d'austérité sans précédent. Salaires et retraites diminués de moitié, coupes sombres dans les services publics, taxes en tout genre, les Grecs n'en peuvent plus et ont l'occasion, dimanche, de manifester leur colère. Le pays a été dirigé à tour de rôle ces dernières décennies par les deux grands partis, les socialistes du Pasok et les conservateurs de la Nouvelle Démocratie. Mais l'un comme l'autre ont perdu la confiance de leurs électeurs. La crise nourrit les extrêmes. A la gauche des socialistes, trois formations sont créditées de 8 à 10 % des intentions de vote ; de l'autre côté, Le Laos, l'équivalent du Front National qui possède déjà 16 députés et "Aube dorée" - mouvement ouvertement néo nazis qui pourrait faire son entrée au Parlement sont en pleine ascension. Tout porte à croire que le mode de scrutin, la proportionnelle à un tour va favoriser les petits partis. D'où le risque pour la Grèce d'être dans l'impossibilité de se trouver une majorité et un gouvernement stable. Une crise politique s'ajoutant à la crise économique et financière ? Russie : le printemps de Iaroslavl 7 mai : investiture de Vladimir Poutine pour un nouveau mandat de Président de la Fédération de Russie après une parenthèse de 5 ans pendant lesquels Dimitri Medvedev lui a gardé la place au Kremlin. Après un hiver marqué par une série de manifestations pour protester contre la fraude aux élections parlementaires de décembre dernier, Vladimir Poutine a été réélu, dès le premier tour, le 4 mars dernier. Son score de 63,6% des voix pourrait laisser croire que tout est rentré dans l'ordre voulu par le pouvoir, la domination sans partage du Parti présidentiel « Russie Unie ». Mais, depuis la présidentielle, des élections locales ont donné des résultats inverses, en province. Dans de grandes villes comme Togliatti et Astrakhan, le pouvoir a subi des revers électoraux. Et c'est à Iarolsavl, à 300 kilomètres au nord de Moscou, sur les rives de la Volga, que le résultat est le plus spectaculaire. Le 1er avril dernier, un candidat indépendant est devenu maire de cette ville de 600 000 habitants, recueillant 69,6 % des suffrages contre seulement 27% pour le candidat de « Russie Unie ». Pourquoi un tel résultat ? Iaroslavl est-elle en train de devenir la capitale de la démocratie russe ? Le feu serait-il en train de couver en province ? Maroc : le soleil dans ma rue Ils passent une bonne partie de la journée la tête en bas, et le corps dans les airs. Pour les uns, c'est l'acrobatie, pour les autres, le tissu ou le mât chinois : Brahim et Fatimzara sont des apprentis circassiens de l'Ecole Nationale du Cirque Shems'y à Salé, la banlieue de Rabat. Ici, le taux de chômage dépasse les 30% soit deux fois plus que la moyenne nationale. Cette école est la première du genre au Maroc. Beaucoup des élèves sont des rescapés. Situé à quelques mètres de l'océan Atlantique, le chapiteau de Shems'y n'est pas qu'un lieu de création et de formation circassienne : c'est aussi un lieu de réinsertion pour des jeunes en rupture avec la société. Shems'y signifie « soleil » en arabe. Ici, ces jeunes réapprennent donc une forme de discipline, la solidarité, les règles de la vie en société, le respect de l'autre. Plus qu'un outil de réinsertion, l'école propose de véritables débouchés. Certains des apprentis sont amenés à frapper à la porte des plus grands cirques internationaux. Malgré tout, l'artiste reste une personnalité ambiguë dans le monde arabe. La plupart de ces apprentis doivent composer avec les préjugés d'une société qui continue de voir d'un œil suspect la création artistique. Et les récents bouleversements au Maghreb n'ont pas immédiatement changé la donne.


Sport, mafia et corruption


ERDF les compteurs intelligents


Le client français aura dorénavant à traiter directement avec un boitier électronique, nommé Linky ou Smart Grids, contrôlé à distance par ERDF. 
Alors, Big Brother se cache-t-il derrière cette petite boîte aux allures d’iPod, censée nous simplifier la vie ? 
Ou s’agit-il simplement d’un moyen de réduire la consommation énergétique pour le bien de l’environnement ?

Vous trouverez ici quelques vidéos qui vous permettront de découvrir ce système et ses applications.

Depuis mars 2010, 300 000 compteurs ont été installés chez des clients de Lyon et autour de Tours pour un retour d’expérience prévu début 2011.
L’accès aux données personnelles est immédiat, les index de consommation sont à disposition des fournisseurs en temps réel.
Éduquer les utilisateurs et les sensibiliser afin de les rendre plus docile à l’importance de ces nouveaux outils constitue un enjeu majeur dans la réussite des Smart Grids. ERDF a d’ores et déjà prévu des brochures explicatives à destination des consommateurs équipés.

samedi 28 avril 2012

Les mafias dans la mondialisation

Jean-François Gayraud est commissaire divisionnaire, ancien élève de l'Ecole nationale supérieure de police (ENSP, Saint-Cyr-au-Mont-d'Or).
Docteur en droit, diplôme de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et de l'Institut de criminologie de Paris, Jean-François Gayraud est l’auteur de nombreux articles et d'ouvrages traitant de criminologie et de géopolitique.
Il exerce au Conseil Supérieur de la Formation et de la Recherche Stratégiques (CSFRS).

Ses livres:

  • "La dénonciation", PUF, Paris, 1995.
  • "Le Vol", (avec D. Sénat), PUF, Paris, 2001.
  • "Le terrorisme", (avec D. Sénat), PUF, Paris, 2002 et 2006.
  • "Le Monde des mafias, Géopolitique du crime organisé", Odile Jacob, Paris, 2005.
  • "Showbiz, People et Corruption", Odile Jacob, Paris, 2009.
  • "La Grande Fraude. Crime, Subprimes et crises financières", Odile Jacob, Paris, 2011.
  • "Le renseignement criminel", (avec François Farcy), CNRS éditions, 2011.
  • "Géostratégie du crime", (avec François Thual), Odile Jacob, 2012.





Par Louise Tourret et Florian Delorme
Réalisation: Daniel Finot
1ère partie : Arnaud Passalacqua pour son livre La bataille de la route (Descartes &cie, 2010)
Vivre sa ville : "Maisons closes parisiennes " aux éditions Parigramme, avec Paul Teyssier, auteur et architecte
2ème partie : Les mafias dans la mondialisation, à l'occasion de la sortie du livre "Mafia Export" de Francesco Forgione, Avec Fabrizio Maccaglia géographe, et Jean-François Gayraud , commissaire et docteur en droit