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samedi 10 juillet 2010

Carte blanche à Didier Porte sur BFMTV


Didier Porte, récemment remercié de France Inter, poursuit son rôle de poil à gratter sur des médias en ligne. Il serait présent sur le site d'informations Médiapart à partir de la rentrée, avec une chronique vidéo hebdomadaire, assurait le JDD.fr vendredi matin. Cette chronique politique vidéo s'ajouterait à la rubrique hebdomadaire qu'il tient déjà depuis début juillet sur le site d'Arrêt sur Images.

samedi 3 juillet 2010

Guillon le martyr ? Non, Guillon le bouffon


Source : agoravox.fr

Bouffon : Personne qui cherche à amuser par ses plaisanteries. Les rois avaient leur bouffon attitré, seul personnage pouvant se moquer du souverain sans conséquences

Voilà maintenant depuis quelques temps que l’ennemi public numéro 1 du moment semble n’être autre… qu’un humoriste. En effet depuis son licenciement - et celui de Didier Porte -, internautes et politiques se livrent une bataille sans merci pour la défense - ou non - du chroniqueur de France Inter. Seulement voilà, au-delà de cette image de martyr, qu’y a-t-il de plus politiquement correct que Stéphane Guillon ?
Ce constat peut paraître stupide étant donné les nombreuses attaques ironiques perpétrées par l’humoriste à l’encontre du gouvernement, mais en y réfléchissant bien, quoi de plus classique qu’une critique du pouvoir ? Au Moyen-âge déjà, un bouffon n’amusait-il pas toute la cour en portant le roi en ridicule ?

Pourtant, à entendre les médias et les défenseurs du natif de Neuilly, ce dernier est un martyr du régime, un héros qui risque sa tête à chaque lever de soleil… Non franchement, rassurez-vous, Stéphane Guillon ne risque pas le moins du monde de se retrouver dans l’oubli et peut dormir tranquillement sur ses deux oreilles. Le comique est on ne peut plus dans le moule du système et n’est en rien un guerrier isolé qui combat seul et contre tous. Après tout, que risque-t-il à aller de critiques contre le gouvernement en attaques contre Eric Zemmour ou le Front National ? Un licenciement de la part d’un patron un peu froussard, voilà tout. Mais nul doute que le trublion ne tardera pas à se trouver une autre sympathique petite tribune bien rémunérée – en plus de son apparition hebdomadaire chez Ardisson.

Au niveau des thèmes choisis, l’humoriste ne fait que caresser la bête de la pensée unique dans le sens du poil.

Entre Guillon et Dieudonné, un gouffre

Certes, Stéphane Guillon est drôle et cela est incontestable, mais le fait de le porter en martyr est une aberration. L’homme de 37 ans, aussi sympathique soit-il, n’arrive pas à la cheville d’un véritable humoriste contestataire ; je veux bien-sûr parler de l’éternel Dieudonné, obligé de se produire dans un autocar pour s’assurer une tribune. Que l’on soit d’accord ou pas avec les sujets abordés par ce dernier, sa persévérance malgré les coups et les procès mérite toutes les éloges. Et cela serait oublier les menaces constantes, les lynchages médiatiques, les procès en antisémitisme, les agressions physiques, et jusqu’à l’exclusion de la société et du paysage audiovisuel. A propos de ce genre de personnages, je veux bien parler de martyr, et ce même si je n’approuve pas toutes ses pensées.

Qu’on se le dise, Stéphane Guillon est tout ce qu’il y a de plus conventionnel dans le rôle du bouffon de la cour (n’y voyez pas là une définition péjorative). Avec ses sketchs d’une tordante ironie et son humour noir, il mérite tout à fait le détour et les salutations. Néanmoins, que chacun reste à sa place.

Ceux qui dérangent réellement ne sont pas invités dans toutes les émissions les plus hype du PAF ! Ils sont bâillonnés, diabolisés, menacés, et ne disposent pas du soutien de tous les bobos bien-pensants du pays. Et Dieu sait qu’il y en a un paquet…

vendredi 2 juillet 2010

Premiére chronique de Didier Porte






Affaire Guillon - Porte

Source : Lemonde.fr

"France Inter est MA radio", "Val démission" ou un plus direct et provocateur "Jean Cule Hees". A l'appel de l'intersyndicale de Radio France et de plusieurs réseaux sociaux, près de deux mille personnes se sont rassemblées, jeudi 1er juillet en fin de journée, devant la Maison de la Radio à Paris (16e), pour protester contre le non-renouvellement des contrats de Stéphane Guillon et Didier Porte sur France Inter.

L'annonce leur en a été faite la dernière semaine de juin par Jean-Luc Hees, le PDG de Radio France (dans un entretien au Monde) et Philippe Val, le directeur de France Inter. Plusieurs personnalités politiques de gauche (le sénateur communiste Jack Ralite et Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche) sont venus soutenir les deux humoristes qui ont dénoncé la "mise au pas de la radio publique".

"Nos licenciements sont politiques", a souligné M. Guillon en mentionnant la mobilisation des auditeurs qui auraient envoyé plus de 100 000 courriels de protestation à la direction de France Inter. Dans une imitation de Nicolas Sarkozy, il a dénoncé le péché originel de la nomination de M. Hees à la direction de Radio France par le chef de l'Etat : "Hees est un ami. Val aide Carlita à écrire son nouvel album, il n'y a pas de collusion", a-t-il dit sous les applaudissements.

Pour sa part, Didier Porte s'est attaqué au "mépris, au cynisme et à la brutalité de Hees".

CHRISTOPHE ALÉVÊQUE CONTACTÉ

Venu soutenir les deux hommes, l'acteur François Rollin, qui a également travaillé sur France Inter, s'est indigné : "Avec Val à Charlie Hebdo, il est possible de dénoncer le fondamentalisme en publiant les caricatures de Mahomet, mais avec le même à la direction de France Inter, il est interdit de critiquer le président de la République".

Christophe Alévêque, se présentant comme "un humoriste de gauche", a révélé qu'il avait été contacté par Stéphane Bern, l'animateur du "Fou du roi", pour succéder à Didier Porte à la rentrée. "Je réfléchis mais je ne suis pas sûr que Val accepte cette nouveauté. Peut-être serai-je le premier chroniqueur à être viré par Val avant même d'avoir accepté la proposition", a t-il dit.

Jean-François Téaldi, secrétaire général de la CGT France Télévisions, qui était venu apporter le soutien des salariés du groupe public audiovisuel aux deux humoristes, a rappelé que c'était devant cette même Maison de la Radio qu'en mai 68, les journalistes se rassemblaient pour protester contre la mainmise du pouvoir gaulliste sur la radio. Reprenant le mot d'ordre des travailleurs sans-papiers, M. Téaldi a lancé à propos de MM. Guillon et Porte : "Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici."

"JE N'AI JAMAIS CENSURÉ PERSONNE"

Dans un entretien à l'AFP, M. Val a réfuté toute accusation de censure. "Je trouve insultant et un peu déplacé pour les 400 salariés de France Inter, journalistes et producteurs, et pour les millions d'auditeurs que Didier Porte et Stéphane Guillon s'érigent en étendard exclusif de la liberté d'expression sur le service public, a-t-il dit. Je n'ai jamais censuré personne. Tous les journalistes et producteurs de cette antenne ont, auront, ont eu une liberté absolue pour faire leur travail, mais il y a des comportements indignes, diffamants, qui n'ont pas leur place sur une antenne de service public".

"On vous donne rendez-vous ici en 2012 lorsque Val et Hees repartiront avec des plumes et du goudron et nous, nous pourrons à nouveau écouter la différence", a lancé M. Guillon. L'humoriste, surpris de croiser Dieudonné, venu le soutenir entouré de ses gardes du corps, a préféré repartir.

Daniel Psenny

lundi 28 juin 2010

Didier Porte plus au chomage

Source : arretsurimages.net
Vous l'avez demandé, nombreux, dans les forums. A vrai dire, sans trahir de secret, nous y pensions aussi, depuis que les nuages se sont amoncelés sur sa tête. Ce sera fait : nous avons demandé à Didier Porte, qui a accepté, d'assurer une chronique hebdomadaire sur le site d'@rrêt sur images.

Est-il besoin de longues justifications ? Nous étions nombreux, dans l'équipe, et parmi les @sinautes, à écouter chaque jeudi matin la chronique de Porte. Nous pensons qu'elle a été supprimée pour de très mauvaises raisons par la direction actuelle de Radio France, direction que nous n'estimons pas légitime, du fait de son mode de nomination.

Et puis, Porte nous fait rire. Il nous fait réfléchir. Il nous venge. En outre, pourquoi ne pas le dire ? Ce site est né, en 2007, du sentiment d'injustice ressenti par d'innombrables téléspectateurs d'Arrêt sur images, sur France 5, après sa suppression. Il était dans sa vocation naturelle d'accueillir Porte, dont l'éviction du service public suscite un sentiment comparable. Pourquoi pas Guillon et Morel, demanderont certains. Oui, pourquoi pas ? La seule raison, c'est qu'il nous semble (à tort ou à raison), que Porte aura davantage de mal que Guillon et Morel, à retrouver une place dans le grand show audiovisuel. Une impression, une intuition, qui tient à je ne sais quoi. Mais on peut se tromper. Si on se trompe, la porte leur est évidemment ouverte ici.

Encore un mot : cette chronique (audio, d'une durée de quatre à cinq minutes environ) sera mise en ligne chaque jeudi. A 7 heures 53, meilleure heure pour l'humour, comme chacun sait. Et ça commence jeudi prochain.

Les Préfets et Sous-Préfets deviennent des "Chasseurs de Primes"


Source :

Le gouvernement a décidé depuis la fin de l’année dernière, et dans la plus grande discrétion, que les sous-préfets et préfets pourront toucher chaque année jusqu’à 41 000 € et 66 000 € de bonus en fonction de leurs résultats.
Objectifs à atteindre : sécurité publique, sécurité routière et aide à l’accès ou au retour à l’emploi.
Ces « bonus » s’ajoutent naturellement au salaire. Un préfet touche, en moyenne, 8000 € par mois, le traitement d’un sous-préfet à sa sortie de l’école est, lui, fixé à 3600 € pour atteindre près de 7 000 € en fin de carrière.
Selon la sous-direction du corps préfectoral. C’est un peu du système libéral que l’on introduit dans la fonction publique, mais ces primes sont encadrées et répondent à des règles de transparence et d’équité. »
Les 126 préfets et 450 sous-préfets en poste actuellement semblent avoir adhéré à l’idée d’être jugés sur « leur manière de servir » et « les résultats obtenus ». Mais toute la fonction publique pourrait être soumise à ce système d’ici peu. Alors que certains réclament déjà l’application de ces primes à leur corps, comme celui des commissaires de police, d’autres dénoncent les inégalités et les dangers engendrés par cette rétribution aux résultats. « Le risque est de voir des préfets mettre la pression pour faire baisser artificiellement les chiffres de la délinquance, dénonce un policier. Par ailleurs, ces primes sont accordées dans le plus grand secret. Personne ne sait combien le voisin touche. »
Trasparence vous avez dit ?

Source :
Extrait :
Les préfets se verraient ainsi fixer des objectifs à atteindre chaque année.
Les expulsions d'étrangers sans papiers seraient aussi prises en compte.
L'information peut surprendre, pourtant, ces primes de fonction et de résultats (PFR) aussi appelées "indemnités de responsabilité" ont été entérinées par un décret du ministère de l'intérieur du 7 novembre 2009.
Interrogé sur ces primes par le journal, Olivier Boisteaux, président du Syndicat indépendant des commissaires de police, estime qu'il s'agit du "système des bonus bancaires appliqué à la fonction publique" et pense que "ce système de primes pourrait pousser les fonctionnaires à falsifier les statistiques".
"Dans la réalité, les préfets et sous-préfets ne touchent jamais le montant maximal qui peut leur être accordé", affirme la sous-direction du corps préfectoral au Parisien. "En moyenne, ces primes s'élèvent entre 30 000 euros et 40 000 euros à l'année." "Dans la réalité, les préfets et sous-préfets touchent, chaque mois, une avance sur leur prime avant de se voir verser le reliquat en fin d'année, si les critères sont remplis".

Source

Si cette information était confirmée, elle démontrerait que la politique de sécurité routière du gouvernement s’oriente résolument vers le résultat chiffré. Une stratégie l’éloignant encore un peu plus de la logique de formation, au profit d’une vision répressive à court terme. Les services préfectoraux auront en effet tendance à privilégier la répression en faisant installer des radars automatiques, ou bien en imposant des quotas aux policiers chargés de verbaliser, au détriment de la formation, dont les conséquences sur l’amélioration de la sécurité routière n’ont pas forcément une répercussion directe et à court terme sur les chiffres d’accidents.

Nicolas Grumel


Les préfets Crées leurs Club
ces hauts fonctionnaires ont créé un « club » pour partager leurs expériences. Un « syndicat » ? Le mot fait frémir d'horreur le secrétaire général du ministère de l'intérieur, Henri-Michel Comet, qui préfère saluer une simple initiative « conviviale ». Le 10 septembre, 66 des 100 représentants de l'Etat dans les départements ont participé à la première réunion du « Club des préfets ». Une affluence record pour cet « espace de libre parole » mis en place par le préfet de la région Ile-de-France, Daniel Canepa. « Certains ont même demandé des cartes de membre », sourit-il.

Extrait article : mediapart.fr
"Je...
- Parle sans crainte.
- Je m'appelle ..., Préfet d'un grand département, disons... dans le centre de la France.
- N'aie pas peur.
- Bon... Ça a commencé le jour où ils m'ont demandé d'ordonner ces expulsions. Il y avait des femmes, des enfants... J'ai... J'ai fait mon job.
- Tu ne pouvais pas faire autrement. C'est normal. Même sous Vichy il avait fallu faire le job.
- Là où j'ai craqué, c'est quand le Président de la République a programmé cette visite à l'usine... Paris m'a dit: "si on entend un mec hurler des injures au Président dans un mégaphone, tu fais tes valises. C'est fini pour toi.
- Et?
- Franchement, j'ai eu de la chance (il sanglote).
- Tu sais, on vit tous des choses comme ça. T'aurais pu tomber sur la Corse..."
Le feu est rouge. Je pile. Et quitte ce petit scénario imaginaire, que vient de m'inspirer le communiqué annoncé voilà 5 minutes par France-Info sur les haut-parleurs de ma voiture. Un "Club des préfets!" Et Brice Hortefeux qui semble apporter sa bénédiction!


Vous Avez dit combien ?
Source : 20 minutes.fr
Au 1er juin, la France disposait de 2.804 radars sur ses routes, selon Michèle Merli: 1.680 fixes, 933 mobiles embarqués sur des véhicules de police et de gendarmerie, 191 pour le franchissement de feux rouges. Cette mesure a pour but de faire baisser le nombre de morts sur la route. Ce chiffre, qui était en baisse constante depuis sept années, a stagné en 2009.
C’est l’une des 14 mesures adoptées lors du Conseil interministériel sur la sécurité routière (CISR) du 18 février dernier. Au lieu d’être prévenu 400 mètres avant l’emplacement du radar, les automobilistes seront prévenus 1 à 2km avant. Le CISR espère ainsi éviter «le petit coup de frein» donné juste avant le panneau, suivi d’une ré-accélération qui annule tout effet bénéfique sur la sécurité des usagers de la route.

samedi 26 juin 2010

Fin du DARD


Patrick Sébastien a-t-il été menacé ?
Source : agoravox.fr
La nouvelle est tombée brutalement. Trois mois après avoir fondé le DARD, l’animateur de télévision Patrick Sébastien jette l’éponge. Il saborde son mouvement.
Le 24 juin au soir le site du Droit Au Respect et à la Dignité sera fermé. Définitivement. Raison invoquée par l’animateur dans son dernier post : l’Internet qui serait "une poubelle", selon lui.
Mais il évoque surtout des menaces politico-médiatiques, bien réelles celles-là... Le syndrome Coluche ?
Le Dard, expliquait Patrick Sébastien à Agoravox le 24 mars dernier"ce n’est pas un parti, mais un rassemblement humain et citoyen". Il s’agit de réunir hommes et femmes de bonne volonté, quelles que soient leurs origines et leurs classes sociales pour "remplacer le désespoir et la peur par l’espoir et la confiance".
L’idée était simple et efficace : chaque membre du DARD pouvait faire des propositions via le site internet de l’association. Celles-ci étant ensuite examinées par des spécialistes (médecins, magistrats, etc.) chargés de les mettre en forme.
Ces doléances devaient faire l’objet, en 2012, d’un « livre de promesses » que Patrick Sébastien aurait été présenter aux deux candidats restant en lice au deuxième tour des présidentielles. « Celui des deux qui s’engage à respecter ce livre, on lui donnera nos voix », affirmait alors l’initiateur du DARD qui n’hésitait pas à s’en prendre au pouvoir politique et en particulier à Nicolas Sarkozy.
A ce jour, le mouvement compte 26 000 membres qui ont apporté plus de 24 000 propositions. Après moins de deux moins d’existence on peut parler d’un franc succès. Alors pourquoi arrêter ?
"Le flot de commentaires haineux, débiles, narcissiques que j’ai pu lire sur le site du DARD, à la suite de la vidéo de fin du rassemblement, de la part de certains (toujours les mêmes), ne peut que me conforter dans ma décision de le dissoudre dans sa forme actuelle", explique Patrick Sébastien dans son billet publié aujourd’hui.
Une explication qui laisse songeur. De toute évidence la stratégie Internet de l’animateur télé était mauvaise. Il a été très mal conseillé. S’il lisait ne serait-ce que les commentaires laissé sur le site du Dard il apprendrait la nuance : "Comme vous le disiez Patrick le net et une ***poubelle**** mais heureusement que l’on trouve aussi des trésors même si ils sont dans le fond...".

L’Internet est l’arbre qui cache de réelles menaces, plus "dissuasives" : "J’ai aussi une famille et des amis sincères auxquels je tiens, et je ne veux pas leur imposer les séquelles de mon engagement personnel, souligne Sébastien. L’idéalisme est imparfait. Il s’arrête toujours à la sauvegarde de ceux qu’on aime plus que tout."
Pourquoi invoquer Internet quand "le pouvoir médiatique qui fabrique la lumière est à quatre vingt dix pour cent aux ordres du pouvoir politique, écrit encore le fondateur du DARD. La presse a été ironique ou muette. La radio m’a fait comprendre, éviction à l’appui, qu’il ne fallait pas mélanger les genres. Quant à la télé, elle a d’autres chats à fouetter. Elle est là pour endormir, pas pour réveiller".

Il n’est pas absurde de penser que les "trublions" dont a été victime le DARD et, à travers lui, son fondateur, auraient pu être télécommandés par des malfaisants venus d’en haut. Il est très facile de déstabiliser un site. Le fait qu’il passe la main aussi vite ne nous dit rien de bon. D’autres menaces, bien plus réelles et solides qu’une poignée de trolls, planaient sans doute au-dessus de sa tête.
Paradoxalement le fondateur du mouvement qui semble abandonner à la première tourmente, ne s’avoue pas vaincu. Un peu théâtralement il déclare que le combat continue dans l’ombre : "...n’abandonnez pas la croisade pas plus que je ne l’abandonnerais. Battez vous encore plus au quotidien. Faites grandir l’idée, dans l’ombre, de bouche à oreille.
Le moment venu, je sais que nous saurons nous mobiliser. Ne vous inquiétez pas, je vous appellerais. Multipliez vous et soyez prêts. Le rassemblement était une approche. J’aurais bien sûr souhaité qu’il devienne une force. Je me suis trompé de moyen. C’est ma deuxième erreur. La première était dans le titre du manifeste « une révolte, pas une révolution ».. Je n’ai pas mis « révolte » et « révolution » dans le bon ordre."
Une profession de foi messianique plutôt inhabituelle dans la bouche de l’amuseur public qui lance aux nombreux membres "infiniment blessés" : "à chacune de mes apparitions médiatiques, il y aura un mot pour vous. En crypté. (Bien obligé, il y a tant de guillotines dressées pour les empêcheurs de mépriser en rond). Je suis certain que vous le capterez. Quand nous nous croiserons, nous nous parlerons. Je vous dirais en privé tout ce qu’on ne peut pas se dire en public."
Coluche avait su s’arrêter à temps. Patrick Sébastien. Les plaisanteries les plus courtes ne sont-elles pas les meilleures ?

La guillotine pour Guillon


Faudra-t-il changer le slogan de France inter à la rentrée prochaine ? "Ecoutez la différence", faudra-t-il opter pour "Ecoutez la déférence" (au pouvoir, bien évidemment) ?
C'est la question que pose inévitablement le double licenciement des humoristes Stéphane Guillon et Didier Porte, annoncé en direct par les deux intéressés mercredi, lors de leurs chroniques respectives.

Depuis, les réactions s'enchaînent. Ce matin, c'est François Morel, lors de sa chronique matinale, qui en a rajouté une couche : "Quel bordel, mes amis ! quel bordel ! (...). Je suis triste de constater que l'ambiance de merde qui sévit à France Inter n'est pas sans rappeler celle qui a existé au sein de l'équipe de France et a conduit à sa perte", a-t-il déclaré.
Jeudi, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) avait regretté "le traitement ainsi réservé à une case d'humour, qui avait contribué au succès de la matinale de cette radio grâce au regard personnel, subjectif et impertinent qui était porté par ces auteurs sur l'actualité". "Notre pays a des humoristes de talent. Qu'il sache leur donner les moyens de s'exprimer et de continuer à créer", concluait le communiqué.

Le 1er juillet prochain, l'intersyndicale appelle à manifester en signe de protestation, contre le renvoi de France Inter de Stéphane Guillon et de Didier Porte.
Cette manifestation aura lieu devant le siège de France Inter ainsi qu'en province. A l'origine du renvoi de Guillon et Porte, leurs propos jugés trop insolents lors de leurs émissions respectives. Cette manifestation veut protester d'une part contre le renvoi des 2 humoristes de France-Inter mais veut aussi dénoncer la suppression d'émissions qui font de l'audience.
Que l'on supprime une émission qui ne marche pas, on peut comprendre, mais quand elle marche, pourquoi la supprimer?

L'eurodéputée Corinne Lepage (Cap 21, ex-MoDem) indique dimanche sur son blog avoir signé la pétition en faveur des humoristes Stéphane Guillon et Didier Porte, limogés de France Inter.

"J'ai signé", explique-t-elle, "non pas parce que j'apprécie nécessairement leurs chroniques et dérapages, certains franchement ni drôles ni humoristiques, mais parce que la liberté d'expression et surtout celle de sortir du politiquement correct sont remises en cause".

Petition pour une radio indépendante


Derniers billets d'humeurs de S.Guillon


Derniers billets d'humeurs de D.Porte


Réaction de J.Francois Morel


Guillon au Grand Journal
Pour l'occasion Le Grand Journal , a battu son record d'audience historique depuis sa création en 2004.
Ce sont en effet 1 728 000 personnes (11,2% PDA) qui étaient devant la chaîne pour la première partie de l'émission entre 19h et 19h55.


"Stéphane Guillon par Stéphane Guillon" signé Alain Minc

Qui imaginerait que l'homme le plus puissant de France se cache derrière des yeux globuleux vidés par la bêtise ou, qui sait, par la cocaïne ? Qui penserait que le VRP multicarte, le paladin vengeur de France Inter se mue en routier bourgeois sur Canal + ? Qui devinerait que le pourfendeur de silhouettes - "petit pot à tabac" et "yeux de fouine" - pourrait être, hommage du vice à la vertu, si répulsif ? Qui croirait que la nouvelle affaire Dreyfus concernerait un humoriste sans culture, un penseur sans tête, un histrion sans talent ? Voilà. Afin que Stéphane Guillon découvre à son tour les charmes de la chasse au faciès.

L'Express a soumis le texte à Stéphane Guillon. Sa réponse.

"J'ai été très impressionné par les débuts d'humoriste d'Alain Minc. Je savais que le garçon jouissait d'une puissance comique indéniable: quarante ans après son passage à Sciences po, son nom fait encore rire les élèves. Cela dit, son billet comporte quelques maladresses. Voici donc deux, trois conseils... En toute amitié, je le fais avec le regard du "vieil amuseur", touché et attendri par les balbutiements d'une jeune pousse.


Le reste du portrait d'Alain Minc est pas mal. Attaques un peu classiques déjà utilisées par d'autres, il faut trouver son propre style, c'est là où Alain fera la différence. La grosse déception du papier étant la conclusion : "Guillon découvre à son tour les charmes de la chasse au faciès." Là aussi, erreur de débutant : à aucun moment Alain Minc ne m'attaque sur mon physique, il nous fait saliver pour rien.

Début du portrait : très bien. Me qualifier d'homme le plus puissant de France, c'est flatteur, très légèrement outrancier, mais l'outrance est une ficelle de l'humour, on grossit le trait pour déclencher le rire. Très bien ! Deuxième ligne : attention, première erreur ! M. Minc parle de mes yeux "vidés par la bêtise ou, qui sait, par la cocaïne". Insinuer que je puisse prendre de la cocaïne est diffamatoire. Si M. Minc souhaite s'inscrire durablement dans une carrière d'humoriste, il ne faut surtout pas qu'il commette ce genre de bévues. Avec plusieurs milliers de textes à mon actif, je n'ai jamais été attaqué pour diffamation, insulte ou atteinte à la vie privée.

Comme aurait dit Edmond Rostand (grand spécialiste de l'attaque au faciès, tirade du nez) : "Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme..." Stéphane Guillon est légèrement voûté, sans doute le poids de sa méchanceté. Ses yeux tristes tombent, tel un Droopy mal embouché (pas des yeux de fouine, non, des yeux en couilles de loup). Des genoux cagneux, des poils dans les oreilles, c'est très antisexe - il tient ça de son père. Et des omoplates de lapin : sa grand-mère s'en moquait. Mais le pire, c'est sa tête : grosse, très grosse par rapport à son corps... Sans doute le résultat de la haute estime dans laquelle il se tient ! "Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit si vous aviez un peu de lettres et d'esprit. Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres, vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !"