Pages

mardi 5 juillet 2011

Crédit immobilier : BNP Paribas Personal Finance va supprimer 200 emplois



Mauvaise passe pour BNP Paribas Personal Finance. L’entité qui abrite Cetelem a décidé de supprimer près de 200 emplois dans son activité de crédit immobilier, pour faire face aux nouvelles normes imposées aux banques après la crise financière de 2008, comme l'a révélé La Lettre de l'Expansion lundi 4 Juillet.

Depuis les accords de Bâle, dont les contours ont été arrêtés par les régulateurs de la planète fin 2010, les banques savent qu’elles devront, à terme, collecter plus de dépôts pour faire face aux nouvelles exigences. En matière de liquidité, elles devront avoir dans leur caisse quasiment autant d’argent que ce qu’elles auront prêté, à des échéances similaires. Cette mesure vise à faire face à des situations aussi extrêmes que les "ruées" en cas de crise, lorsque les clients se précipitent pour retirer leurs dépôts.

PRÊTS À TAUX VARIABLES

Or, le crédit immobilier distribué par Personal Finance n’est adossé à aucun dépôt, puisque l’entité n’en collecte pas. En revanche, la filiale consomme beaucoup de liquidité. Cette équation finit par coûter cher à la banque.

Les régulateurs exigent aussi des établissements qu’ils renforcent leur solvabilité. Pour la même activité de financement de l’économie, ils devront renforcer leur capital. Cette mesure vise à permettre à l’établissement de faire face à d’importantes pertes en cas de crise. Et cela a également un coût pour la banque.

Dans ce contexte, BNP Paribas a l’intention de rapprocher les activités de distribution du crédit immobilier de la banque de détail, afin qu’elles reposent sur la collecte de dépôts et coûtent donc moins cher à l’établissement. Sur un peu plus de 200 postes concernés, "il n’y aura pas de départ contraint", précise-t-on au sein de la banque, qui privilégiera par ailleurs "le reclassement interne". Un objectif confirmé côté syndical.

Jusqu’à présent, pour manifester leur désaccord vis-à-vis des nouvelles normes dites de Bâle 3, les banques menaçaient plutôt de renchérir le coût du crédit ou de freiner la distribution. Sur un marché aussi concurrentiel que le crédit immobilier, procéder à une hausse des prix aurait été délicat. C’est peut-être ce qui explique le choix de la banque, qui préfère restructurer que de jouer sur les volumes ou les prix.

Au double argument du coût de la liquidité et des normes de Bâle 3, la banque ajoute celui de la baisse des parts de marché dans son activité de distribution du crédit immobilier. A travers ses entités spécialisées, BNP Paribas Personal Finance distribue essentiellement des produits à taux variable. Or, le groupe a enregistré un recul de cette activité, le marché français étant plutôt friand de crédits à taux fixe.

Ouverte vendredi 1er juillet, la phase de consultation avec les représentants du personnel est prévue pour s’achever en octobre.

Cécile de Corbière

Je vous rappel le salaire des dirigeants de la banque pour 2010

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire