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mercredi 14 septembre 2011

Les banques française et les dettes des pays européens

Source: Blog de Paul Jorion (sociologue et anthropologue)
Une banque ne peut pas perdre chaque jour 10 % de sa valeur boursière indéfiniment. Elle peut bien sûr le faire davantage que dix jours, puisque 10 % d’une somme qui va diminuant représentent un chiffre de plus en plus faible, mais quand même…
J’évoquais le 6 mai 2008, la « drôle de crise »  au sein de laquelle nous étions. J’avais calqué l’expression sur celle de « drôle de guerre » dont on avait désigné la période qui devait s’écouler entre le 1er septembre 1939 et le 10 mai 1940, entre la déclaration de guerre de la France et de la Grande-Bretagne à l’Allemagne, et la réaction dévastatrice de cette dernière.
La « drôle de crise » de 2008 sépare la chute de Bear Stearns, la cinquième grande banque d’investissement de Wall Street, le 16 mars, de celle de Lehman Brothers, la quatrième, le 15 septembre de la même année. Hank Paulson, le Secrétaire au Trésor, le ministre des finances américain, avait déclaré qu’une opération du type du « sauvetage » de Bear Stearns (son rachat par JP Morgan Chase, la Federal Bank of New York prenant à son compte ses effets les plus pourris) ne pourrait être renouvelée, alors que les quatre autres étaient alignées comme au casse-pipe : dans l’ordre, Lehman Brothers, Merrill Lynch, Morgan Stanley et Goldman Sachs.
Pendant la « drôle de crise » de 2008, les baisses de 10% quotidiennes de la valeur des actions de ces banques furent nombreuses et j’en ai fait la chronique à l’époque. Mais l’issue était inéluctable. Lehman Brothers disparut, Merrill Lynch fut récupérée in extremis par son absorption dans Bank of America. Morgan Stanley et Goldman Sachs furent transformées – là aussi in extremis – en banques commerciales et mises sous perfusion le 28 octobre 2008 dans le cadre du plan TARP. Elles sont toujours parmi nous. Mais elles reviennent de loin.
BNP PARIBAS26,12 €-12,35%
SOCIETE GENERALE15,57 €-10,75%
CREDIT AGRICOLE4,83 €-10,64%

Quelle est la forme que prendra la perfusion pour la BNP, la Société Générale et le Crédit Agricole ? C’est la seule question qui se pose.

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