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mercredi 14 septembre 2011

Un plan Marshall chinois pour l’Europe?

Source : nomades express 

par Jean-Michel Demetz :

Dans la bourrasque financière que traverse l’Europe, un chevalier blanc se tient prêt à intervenir dans la coulisse: la Chine.
Grâce à ses formidables excédents commerciaux et des réserves de change conséquentes, Pékin assure pouvoir, le moment venu,  « tendre la main » selon les termes du premier ministre Wen Jiabao aux États européens impécunieux. A condition, toutefois, que ceux-ci prennent leurs « responsabilités ».
La Chine, comme d ‘autres puissances émergentes mais peut-être plus encore, ne veut pas d’une Europe durablement affaiblie. Par souci de préserver la solvabilité d’un marché de 500 millions de consommateurs, naturellement. Parce qu’il faut bien, aussi, recycler les énormes capitaux accumulés par le made in China, ensuite. Mais aussi, parce que Pékin redoute un monde qui  se réduirait à un face-à-face avec Washington.
En échange de son aide, la Chine demande aux Européens de coordonner leur réponse et de lui consentir le statut de pleine ‘ »économie de marché » – ce qui lui ouvrirait davantage le marché du vieux continent et la mettrait à l’abri de litiges commerciaux.
Cela vous rappelle quelque chose?
C’était les conditions posées par les États-Unis après la Seconde guerre pour aider le Vieux continent en ruines à se reconstruire. Jeter les bases d’un embryon d’une plus grande unité européenne et démanteler les barrières, notamment pour les films d’Hollywwod
Près de sept décennies après, Pékin ressort une mouture asiatique du vieux plan Marshall. On ne change pas une recette qui marche.

En quelques mois, la Chine a multiplié les rachats de dettes souveraines et les investissements dans des infrastructures stratégiques (ports, autoroutes, terminaux pétroliers...).

La Chine, premier fournisseur de l'Europe des Quinze

Source : JDN
C'est un rapport de la Commission européenne qui l'affirme : la Chine est le premier fournisseur de biens manufacturés de l'Europe des Quinze. Alors que les discussions sont tendues entre Pékin et Washington, l'Europe joue la carte du pragmatisme et considère l'Empire du milieu comme une formidable manne de croissance pour les entreprises européennes. A condition que la Chine veuille bien revoir ses barrières non tarifaires parmi lesquelles l'imposition de standards chinois et le manque de transparence des marchés publics. Chaque année, ce sont plus de 21 milliards d'euros qui sont perdus par les entreprises européennes.

 

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