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lundi 13 juin 2011

Déficits de la Grèce devint abyssale

Petit Rappel

La dette de la Grèce est de 350 milliards d'euros

Les Banques Françaises préteuse

Crédit Agricole 24.5 Milliard d'euros
BNP Paribas 8 milliard d'euros
Société Générale 6 milliard d'euros
Groupe BPCE 1,9 milliard d'euros
Banque Postale 1 milliard d'euros
Crédit Mutuel - CIC 700 million d'euros

Qui sont les principaux pays exposés ?

Les principales économies mondiales ne devraient pas négliger le risque d'une banqueroute grecque tant elles sont engagées dans ce pays.

Quelque 350 milliards d'euros de dette publique ; 110 milliards d'aide internationale sur trois ans octroyée il y a treize mois. Le tout pour un PIB en 2010 de l'ordre de 230 milliards. Ces trois montants sont connus. Ceux qui le sont moins sont les chiffres de l'exposition des principaux pays à l'économie grecque dans son ensemble. Se fondant sur les données collectées par Barclays Capital sur l'engagement des banques étrangères en Grèce, on apprend qu'à la fin 2010 les prêts publics et privés consentis ou promis par les dix principaux pays créanciers d'Athènes dépassait les 200 milliards d'euros. En excluant les prêts bancaires de ces dix pays au secteur privé non financier, l'exposition ressort à plus de 160 milliards d'euros.

La France est en tête avec 62 milliards (35 milliards sans les crédits au secteur privé non financier). L'Allemagne suit avec respectivement 50 et 44 milliards. Les Etats-Unis arrivent en troisième position avec 34 et 31 milliards d'euros. Viennent ensuite l'Italie (19 et 18 milliards), le Royaume-Uni (14,6 et 9 milliards) et l'Espagne (11 et 10,5 milliards). Loin derrière, on trouve les Pays-Bas et la Belgique avec des expositions cumulées dépassant chacune les 4 milliards. En queue, la Suisse (3,5 ou 2,3 milliards d'euros).

Source : Le Monde

Alors que les ministres des finances de l'Eurogroupe tenaient mardi une réunion pour évoquer le plan d'aide à la Grèce, le ministère des finances grec a annoncé que le déficit budgétaire du pays a dérapé sur les cinq premiers mois de 2011, s'établissant à 10,275 milliards d'euros alors que l'objectif était de 9,072 milliards. En un an, le déficit public grec s'est donc creusé de 12,9 %, malgré le plan de soutien de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI).

Ce résultat, sur la base d'estimations "provisoires", découle surtout d'un manque à gagner de 1,936 milliard sur le total des recettes par rapport aux objectifs fixés par le budget. Les dépenses budgétaires, elles, sont en hausse de 6,4 % par rapport aux cinq premiers mois de 2010, à 27,592 milliards, soit 1,015 milliard de plus que prévu.

LA HAUSSE DES DÉPENSES SE POURSUIT

Le ministère a imputé dans un communiqué cette évolution au recul plus grave que prévu de la croissance au dernier trimestre 2010, à un tassement des recettes des impôts, et à une hausse des retours sur avances "du fait du règlement de différends d'années passées".

La hausse des dépenses, en dépit d'un an de rigoureuse austérité, est, elle, due au déblocage d'une ligne de crédit de 375 millions d'euros pour acquitter une part des lourdes dettes des hôpitaux, et au poids du service de la dette, avec des dépenses en hausse de 8,3 % sur un an, à 5,844 milliards.

Le gouvernement socialiste grec a prévu des mesures d'économies supplémentaires de 6,4 milliards en 2011, pour pallier ce dérapage. Le programme, qui suscite la fronde jusque dans les rangs de la majorité, doit être soumis au vote du Parlement fin juin.

Deux semaines après Moody's, l'agence de notation américaine Standard & Poor's a dégradé de trois crans la note de la Grèce. Le président de la banque centrale américaine, Jean-Claude Trichet, calme le jeu.

Souce : Le Figaro

Alors que les dirigeants européens tentent de rassurer les marchés financiers en écartant tout idée de restructuration ou de défaut, les agences de notation n'en finissent plus d'enfoncer la Grèce. Après Moody's le jeudi de l'Ascension, Standard & Poor's a dégradé de trois crans la note de la Grèce en ce lundi de Pentecôte. Et ce un mois après l'avoir déjà abaissé de deux. Encore deux crans et le pays serait en défaut. «La dégradation reflète notre opinion qu'il y a un risque encore plus élevé d'un ou de plusieurs défauts », souligne l'agence dans un communiqué, alors que le débat fait rage sur la possibilité de restructurer la dette publique de la Grèce.

S&P juge que, dans le cadre d'une restructuration de la dette grecque, le secteur privé (banques, fonds d'investissement, assureurs), mis à contribution, se retrouverait face soit à un «échange de titres» soit à un «allongement des maturités». De telles opérations seraient considérées «comme un défaut» par l'agence de notation, et dans ce cas, elle pourrait attribuer à la Grèce une note encore plus basse, la reléguant dans une situation de défaut partiel.

Standard and Poor's souligne en revanche qu'elle pourrait stabiliser la note du pays à «CCC», si la zone euro trouvait une solution qui ne corresponde pas à un défaut selon ses critères, même en prenant en compte un risque de restructuration de la dette «sous forme d'une décote » d'ici 2013. L'agence de notation américaine ajoute que la Grèce ne pourra pas aller sur les marchés financiers en 2012 et «probablement après», comme il était convenu dans le cadre du plan d'urgence de soutien de l'UE et du FMI pour le pays.



Source : Le Nouvelle Observateur

Un partage de la charge de la dette avec le privé par le biais d'un échange de titres ou d'une prorogation des échéances serait considéré comme un défaut de facto, explique S&P.

La note grecque n'est désormais plus qu'à trois crans du "D", la note la plus basse attribuée par S&P.

Avant l'abaissement survenu ce lundi, la note grecque à long terme de S&P était à "B".

La perspective est négative, signe qu'un nouvel abaissement est attendu d'ici 12 à 18 mois.

S&P précise que ce nouvel abaissement aura sans doute des répercussions sur les notes qu'elle attribue aux quatre principales banques grecques: National Bank of Greece, EFG Eurobank Ergasias, Alpha Bank et Piraeus Bank.

Le communiqué de S&P s'est immédiatement traduit par un effacement des gains affichés par l'euro contre le dollar. Quelques instants après l'annonce, l'euro s'échangeait à $1,43570 alors qu'il valait $1,43680 juste avant.

Les futures pétroliers, eux aussi, accusent le coup. Le Brent, jusque là orienté en hausse, est passé dans le rouge tandis que le WTI accentuait ses pertes, abandonnant plus de deux dollars vers 16h50 GMT.

Walter Brandimarte, Nicolas Delame pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

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