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mercredi 27 juillet 2011

Safran engage une ex-dirigeante de la NSA pour racheter L-1

Safran a finalement bouclé l’acquisition du spécialiste américain de logiciels de reconnaissance faciale L-1 Identity Solutions après avoir engagé une ancienne responsable des services de renseignement américains pour apaiser toute crainte liée à la sécurité.

La finalisation du rachat de L-1 pour 1,09 milliard de dollars en numéraire (750 millions d’euros) intervient dix mois après son annonce, faisant du spécialiste français de la défense, l’aéronautique et la sécurité le leader mondial de l’identification biométrique basée sur le scan de parties du corps comme le visage ou l’oeil.

Le prix valorise l’américain, également spécialisé dans les passeports et les recherches de renseignement pour des clients publics et privés, à 12 dollars par action - soit exactement son cours de clôture de lundi.

Safran avait annoncé il y a une semaine avoir reçu le feu vert des autorités américaines pour l’opération.

Pour satisfaire les autorités américaines, Safran, dont l’Etat français détient 30% du capital, a dû accepter de mettre en place un conseil de trois membres chargé de gérer les contrats sensibles américains qui représentent environ 80% de l’activité de L-1.

Ce conseil devrait comprendre Barbara McNamara, ancienne directrice adjointe de l’Agence de sécurité nationale (NSA), William Schneider Jr, sous-secrétaire d’Etat sous la présidence de Ronald Reagan, ainsi qu’un ancien membre de la Commission Rumsfeld qui évalue les menaces ballistiques.

L-1, qui a accusé une perte nette part du groupe de 10,8 millions de dollars au premier trimestre à la suite d’investissements, serait intégré dans le pôle Morpho, spécialisé notamment dans la gestion des flux de passagers dans les aéroports.

Selon les analystes, Safran acquiert L-1 davantage pour accéder aux technologies et marchés dont il a besoin pour se développer dans la sécurité que pour effectuer un gain financier rapide.

"La plupart des gros besoins d’investissements (pour L-1) sont derrière nous. Ils ont des technologies pour compléter la gamme de Safran et c’est une industrie de volume", a déclaré Yan Derocles, analyste chez Oddo Securities.

(Tim Hepher, avec Cyril Altmeyer, édité par Dominique Rodriguez)

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