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dimanche 10 juillet 2011

Les grands groupes sont moins taxés que les PME

Total réfléchit à l'intérêt d'utiliser ou pas le bénéfice mondial consolidé, un régime fiscal souvent critiqué dont il bénéficie, a déclaré samedi son PDG, Christophe de Margerie.
"Vous allez avoir des surprises sur le régime dérogatoire", a-t-il dit à des journalistes lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
"Très certainement, il va falloir qu'on réfléchisse sur l'intérêt ou pas qu'il y a à garder ce régime", a-t-il ajouté.
Seules quelques multinationales françaises utilisent ce régime, qui leur permet d'inclure dans le résultat imposable en France les résultats (et donc les éventuels déficits) des filiales étrangères qu'elles contrôlent. Cette "niche" fiscale est régulièrement mise en cause au motif qu'elle leur permettrait de payer moins d'impôts.
Total est souvent critiqué pour ne pas payer d'impôt sur les sociétés en France malgré un bénéfice annuel supérieur à 10 milliards d'euros, ce à quoi sa direction répond que le groupe est déficitaire sur ses activités en France.
Total paye néanmoins 800 millions d'euros d'impôts en France chaque année, dont 500 millions sur les dividendes versés à l'étranger, a précisé Christophe de Margerie,.
Le résultat avant impôts sur les sociétés de Total est de 20 milliards d'euros, a-t-il dit, ce qui signifie que le groupe en paye 10 milliards d'euros dans les 130 pays où il est présent.
Le taux d'impôt sur les sociétés acquité par le groupe est de 56% au total contre un taux théorique français de 33%, a-t-il dit.

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