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dimanche 10 juillet 2011

Pourquoi Sarkozy « sent bien » 2012

Source : Le Parisien

Nathalie Schuck | Publié le 10.07.2011, 07h00

Bormes-Les-Mimosas (Var), hier. Alors qu’il baisse légèrement dans les sondages, Nicolas Sarkozy dit préférer ne pas porter le maillot jaune du favori à neuf mois de l’arrivée

Bormes-Les-Mimosas (Var), hier. Alors qu’il baisse légèrement dans les sondages, Nicolas Sarkozy dit préférer ne pas porter le maillot jaune du favori à neuf mois de l’arrivée | (REUTERS/JEAN-PAUL PELISSIER.)



TriBeCa, antidote au Fouquet’s
Si Sarkozy est confiant, c’est parce qu’il pense que DSK n’a aucune chance de revenir. Il s’en tiendra à sa ligne : pas un mot sur l’affaire et ses suites. Mais, pour ses conseillers, l’étalage de la fortune du couple DSK-Sinclair a fait plus de mal encore que l’affaire du Sofitel. « Vous imaginez DSK en candidat du prolétariat, invité au 20 Heures? Alors, M. Strauss-Kahn, parlez-nous du problème du logement, vous qui louez une maison à 50000 $ par mois? » se gausse son ami . « Si on vient le chercher sur le Fouquet’s, il répondra TriBeCa », le quartier huppé de New York où DSK est installé, avertit un autre. Au-delà, Sarkozy juge le PS mal en point, incapable de se renouveler sur les hommes et les idées. « Ce sont les mêmes depuis dix ans », constate-t-il en privé. Quant à Aubry, il a pris un malin plaisir à éclipser son entrée en campagne avec le remaniement et la nomination de Lagarde au FMI.Pour lui, la France n’a pas changé en cinq ans : elle serait toujours à droite. « Il a une très grande confiance dans le résultat final », confie un proche. Un habitué de l’Elysée fait le calcul suivant : « Dans la campagne, il reprendra des points à . S’il part à 42%, il finira à 47%. Et s’il part à 46%, il gagne! » En ouvrant ses livres d’histoire, le président s’est rendu compte que, réélu, il serait plus jeune en quittant l’Elysée que Mitterrand et Chirac quand ils y sont entrés!

Il observe le « marigot centriste »
Furieux contre Jean-Louis Borloo, le chef de l’État s’amuse de voir lui faire des misères en brandissant la menace d’une primaire centriste. Il reste persuadé que c’est François Bayrou qui tirera les marrons du feu au centre. « Peut-être qu’il passera un deal avec Bayrou en lui proposant Matignon », suggère un « visiteur du soir » élyséen. Sarkozy a aussi passé ses consignes à l’UMP pour contrer Marine Le Pen. Il faut l’attaquer sur le fond, comme il l’a fait en expliquant que la sortie de l’euro doublerait la dette française, et pas en donnant des « leçons de morale », dit-il aux siens.

Les quadras aux avant-postes
Cet été, depuis sa retraite varoise, il bouclera son dispositif de campagne. Fini les débauchages sauvages à gauche et au centre, il sélectionnera ses hommes sur un seul critère : la compétence. Les quadras devraient occuper une place de choix, à côté des « sages » comme Alain Juppé et Edouard Balladur. Sarkozy est fier de ces ex- « bébés Chirac », qu’il appelle sa « génération Sarkozy ». Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse, Luc Chatel, François Baroin, Bruno Le Maire et Jean-François Copé semblent promis aux plus hautes fonctions s’il était réélu. Voilà la bataille lancée pour Matignon 2012… et l’Elysée 2017!

Une campagne éclair
Président sortant, il devrait mener une campagne courte, de moins de trois mois. « Il ne veut pas que l’Elysée devienne un QG de campagne », décrypte un proche. Il veut garder le plus longtemps possible ses habits de président. Une fois candidat, on devrait moins le voir sur les routes : il a déjà plus de 200 visites en province à son actif! Il se contentera de quelques meetings, autour de quatre ou cinq thèmes comme l’école ou le financement de la protection sociale. « Préparez-vous à des surprises ! », confie déjà un conseiller.

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