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lundi 4 juillet 2011

Les terres rares : le nouvelle El Dorado ?

Définition :

Les terres rares sont un groupe de métaux aux propriétés voisines comprenant le scandium 21Sc, l'yttrium 39Y et les quinze lanthanides.

Ces métaux sont, contrairement à ce que suggère leur appellation, assez répandus dans l'écorce terrestre, à l'égal des métaux usuels — l'abondance du cérium (60 ppm) est ainsi du même ordre que celle du cuivre, tandis que celle du thulium et du lutécium n'est que de 0,5 ppm. Sous forme élémentaire, les terres rares ont un aspect métallique et sont assez tendres, malléables et ductiles. Ces éléments sont aussi généralement chimiquement assez réactifs, surtout à températures élevées ou lorsqu'ils sont finement divisés. Leur nom vient du fait qu'on les a découverts au début du XIXe siècle dans des minerais (d'où le nom de « terres », utilisé à l'époque en français, langue des échanges internationaux, pour les oxydes) peu courants à cette époque : terres rares signifiait donc « minerais rares ». Cependant, en raison de leurs propriétés géochimiques, ils sont répartis très inégalement à la surface de la Terre, le plus souvent en-deçà des concentrations rendant leur exploitation minière économiquement viable.



TRÉSOR – Enormes gisements de terres rares découverts dans le Pacifique

C'est une découverte majeure aux conséquences multiples, tant technologiques, qu'énergétiques et géopolitiques. Lundi 4 juillet, des chercheurs japonais ont annoncé qu'ils avaient découvert d'immenses gisements de "terres rares" contenus dans les sédiments du Pacifique, raconte la BBC.

Jusqu'à présent, ces dix-sept minerais, (yttrium, terbium, dysprosium, etc.) nécessaires à la fabrication de nombreux produits de haute technologie — des téléphones portables aux écrans LCD en passant par les voitures électriques et les éoliennes — étaient naturellement présents dans le sous-sol mais très difficiles à extraire, et dans des conditions environnementales et sociales désastreuses. Surtout, ils sont exportés à 97 % par la Chine, qui dispose d'environ un tiers des ressources mondiales et qui en contrôle les prix en réduisant les volumes commercialisés.

La découverte des scientifiques japonais pourrait changer la donne. Les résultats de leurs recherches, publiés dimanche dans la revue britannique Nature, démontrent que les fonds sous-marins contiendraient près de 100 milliards de tonnes de terres rares, soit plus de 1 000 fois la concentration que l'on trouve sur la terre. Les minerais rares ont été repérés dans la boue du fond de l'océan, sur une superficie de 11 millions de mètres carrés, en particulier dans l'est du Pacifique Nord et dans le centre du Pacifique Sud.

"Nous estimons qu'une zone de un kilomètre carré entourant l'un des sites de prélèvement pourrait satisfaire à elle seule un cinquième de la consommation annuelle mondiale de ces éléments", écrivent les chercheurs. Reste à savoir si l'exploitation de gisements situés à très grande profondeur, essentiellement entre 4 000 et 6 000 mètres, sera possible technologiquement et rentable économiquement.

Photo : BBC

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