Pages

mercredi 20 juillet 2011

Le fictif Luc Ferry



Source : Charlie Hebdo

Luc Ferry est débordé, il n’a pas le temps d’enseigner. Ses fonctions au Conseil d’analyse de la société le prennent tout entier. Luc Ferry est donc détaché (légalement depuis peu) auprès de Matignon, mais pas que. Ferry qui n’a pas le temps d’enseigner a le temps d’écrire toutes les semaines pour le Figaro. Est-il détaché auprès du Figaro ou bien le Figaro le paie-t-il pour les rédactions de niveau troisième qu’il livre régulièrement?
Dans le numéro du Figaro du 16 juin, Luc Ferry s’interroge sur l’immortalité. Un généticien promet qu’on vivra bientôt entre 150 et 200 ans… Luc Ferry, le lourdaud nous livre d’abord sa thèse: «L’éventualité d’une victoire sur la mort semble une formidable no
uvelle. Nous avons tant à apprendre, à découvrir, à aimer et, c’est vrai, la vie est trop courte pour en profiter pleinement».
Profiter pleinement de quoi? Du pognon facilement raclé dans les poches de l’Etat? Qu’est-ce qu’il veut apprendre, le détaché? A gérer ses SICAV? Qu’est-ce qu’il veut découvrir, le philosophe? Les îles grecques au cours d’une croisière tos frais payés? Qu’est-ce qu’il veut aimer? La volupté de passer son temps chez le coiffeur pendant que ses ex collègues dispensent des cours? Avoir lu tout Kant pour conclure que la vie est trop courte…
Vous voulez l’antithèse, maintenant? Eh, bien, voilà, si la vie ne connaissait pas de fin, «la paresse risquerait de s’emparer des cœurs et l’ennui gagnerait peut-être l’humanité». Bravo! Et tout ça publié le jour du bac philo!
Le résumé de la pensée du grand homme: une vie, c’est trop court pour bien profiter de la glande, mais, une vie à rien foutre au Conseil d’analyse de la société, c’est trop long.
Charb

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire