Tristane Banon collabore à la mairie UMP de Boulogne-Billancourt

Tristane Banon accuse l'ancien directeur général du FMI de l'avoir violée. © Daniel Janin / AFP

Source : Le Point

L'écrivain qui a déposé une plainte pour viol contre Dominique Strauss-Kahn pourrait être instrumentalisée, selon les soutiens de DSK.

L'écrivain Tristane Banon, qui a déposé une plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour "agression sexuelle", est membre du conseil économique et social local (CESL) de Boulogne-Billancourt, ville dirigée par le maire UMP-Nouveau Centre Pierre-Christophe Baguet.

Approchée par l'édile peu après les municipales de 2008, Tristane Banon a accepté l'offre qui lui était faite de siéger au sein du CESL, dont le président est l'intellectuel libéral Guy Sorman. Le CESL compte dans ses rangs diverses personnalités de la ville, y compris issues de la gauche - pour une faible part. Tristane Banon, installée à Boulogne-Billancourt depuis douze ans, a été reconduite dans ses fonctions lors du conseil municipal du 17 octobre 2010. Elle a été élue à l'unanimité des conseillers municipaux. Elle participe au sein du CESL au groupe de travail sur la valorisation du patrimoine culturel et touristique de la ville.

"Campagne trash" (Jean-Marie Le Guen)

Sur sa fiche de membre, la jeune femme se présente comme directrice de collection au Cherche-Midi, ce qu'elle n'est plus depuis septembre 2010. Hormis le président et les vice-présidents, aucun des membres du conseil économique et social local n'a droit à une indemnité. En acceptant la proposition du maire, "Tristane s'est dit que ça l'aiderait à trouver des petits boulots", confie sa mère, Anne Mansouret.

L'engagement de la jeune femme au sein du CESL de sa ville intéresse de près les avocats de l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn. Le cabinet Jean Veil - qui défend les intérêts de DSK en France - a récemment contacté le nutritionniste Jean-Michel Cohen, élu municipal de Boulogne-Billancourt, afin de vérifier l'information.

Le député strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen n'a pas hésité, lui, à parler d'une "campagne trash" menée par le président de la République contre l'ancien favori socialiste des sondages. De même qu'il s'est interrogé sur la collaboration de Tristane Banon au site internet Atlantico, qui est, selon lui, "très proche de M. Sarkozy".