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mercredi 20 juillet 2011

Le remboursement des médicaments traitant Alzheimer réévalué

Fondation Médéric Alzheimer recensent 3.200 structures ou services en France.

La commission de la transparence commence, mercredi 20 juillet, le réexamen des quatre traitements anti-Alzheimer disponibles afin de juger de leur intérêt thérapeutique, rapporte La Tribune. L'Ebixa, l'Aricept, l'Exelon et le Reminyl sont sur le marché depuis 2007 et sont remboursables à 100 % au titre des affections de longue durée.

"Cette réévaluation fait suite à de nouvelles données d'efficacité et de bénéfice-risque. La question est de savoir si les anti-Alzheimer ont encore leur place dans la stratégie thérapeutique", explique-t-on à la Haute Autorité de santé (HAS) dont dépend la transparence, qui devrait rendre le résultat de son enquête dès l'automne.

"VRAIE UTILITÉ"

La crainte d'un déremboursement prédomine chez les professionnels de santé qui déplorent cet état de fait. "Ces traitements améliorent les aspects cognitifs [troubles de la mémoire] mais aussi le comportement des malades d'Alzheimer : lever en pleine nuit, violence... Ils ont une vraie utilité ! De plus, s'ils sont déremboursés, on risque un désinvestissement du corps médical : sans médicament, un médecin ne s'intéresse plus à une maladie", souligne un gériatre.

La France compte près de 900 000 malades d'Alzheimer, dont environ 300 000 sont traités avec ces médicaments. "En 2009, ces traitements ont coûté 190 millions d'euros à l'Assurance-maladie, loin derrière les anti-hypertenseurs (1,9 milliard) ou les antibiotiques (557 millions)", souligne le quotidien économique.

UNE PRIORITÉ POUR NICOLAS SARKOZY

Nicolas Sarkozy a érigé en priorité de sa présidence un Plan Alzheimer (2008-2012). Au total, 1,6 milliard d'euros, provenant de l'Assurance-maladie et de la Caisse nationale pour la solidarité et l'autonomie doivent être consacrés au renforcement de la recherche ainsi qu'à l'amélioration de la prise en charge des malades. "Derrière la recherche sur la maladie d'Alzheimer, derrière les infrastructures d'accueil, derrière les financements, c'est l'humanité de notre société qui est en jeu, par la place qu'elle fait aux plus vulnérables", a expliqué M. Sarkozy, à l'occasion de la Conférence internationale annuelle de l'Association Alzheimer (AAIC), en rappelant avoir fait "de la lutte contre [cette] maladie une priorité de son action depuis 2007".

"Je pense qu'en période de crise, la solution n'est pas la rétractation mais l'investissement (...) et, c'est moins cher de donner des moyens aux chercheurs que d'attendre le développement de la maladie", a-t-il justifié, en soulignant "le budget considérable" engagé par la France dans ce domaine.

Enfin, le président a insisté sur "la dimension internationale cruciale" de la lutte contre la maladie, car "rien de grand [ne] se fait de façon solitaire". "Désormais, ce sont 23 pays européens qui unissent leurs forces dans des programmes communs de recherche, notamment de lutte contre cette maladie, en réservant dans leur budget des fonds qui y sont destinés".

Le Monde.fr

Alzheimer : la prise en charge s’améliore mais il reste de fortes disparités en fonction des régions

La Fondation Médéric Alzheimer a rendu publique lundi dernier son enquête sur les dispositifs de prise en charge des malades atteints d’Alzheimer vivant à domicile. Il en ressort que depuis cinq ans, l’évolution est positive en ce qui concerne le nombre de centres d’accueil de jour, centres de diagnostic, d’hébergement temporaire, etc. mais qu’il existe encore de fortes disparités régionales au niveau de l'offre.


Source : Fondation Médéric Alzheimer
Les résultats de l’enquête nationale 2007 de la Fondation Médéric Alzheimer recensent 3.200 structures ou services en France.

Parmi elles, la Fondation a répertorié 643 lieux de diagnostic, dont 353 consultations mémoire labellisées.

Mais également 867 lieux d’information ou de coordination gérontologique, dont 607 CLIC et 66 réseaux ; 740 accueils de jour ; 397 services spécifiquement dédiés à l’aide aux aidants familiaux, dont 320 permanences du réseau France Alzheimer ; et enfin, 563 établissements pouvant accueillir pour des séjours temporaires les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Plus concrètement les 643 lieux de diagnostic représentent un taux de 13 lieux pour 100 000 personnes de 75 ans ou plus et les 740 accueils de jour (voir la carte ci-dessus) disposent de 5 297 places, soit 107 places pour 100 000 personnes de 75 ans ou plus.

Problème : il existe de fortes disparités en fonction des régions. Ainsi, souligne le communiqué de la Fondation « on observe davantage de lieux de diagnostic dans un grand quart Nord-Est de la France et en Poitou-Charentes. Les départements les moins dotés sont plutôt au Sud et dans le Nord-Ouest du pays ». Par contre « les départements les plus équipés sont disséminés sur le territoire : ce sont plutôt des départements à prédominance rurale, exception faite de quelques départements tels que Bas-Rhin, Hauts-de-Seine, Bouches-du-Rhône par exemple ».

Malgré ces différences entre les régions françaises, cette étude met également en avant « une évolution très marquée des accueils de jour entre 2003 et 2007 » et un « doublement de l’aide aux aidants familiaux entre 2005 et 2007 ».

Ainsi, les structures proposant de l’aide aux aidants familiaux sont passées de 815 à plus de 1.900, en comptant toutes les permanences locales de France Alzheimer. La Fondation souligne par ailleurs que les modalités d’aide aux aidants les plus fréquentes sont tout d’abord des permanences d’accueil et des permanences téléphoniques : la moitié des structures en assurent ; du soutien psychologique : proposé par 28 % des structures ; des réunions publiques d’information : 21 % ; des groupes de parole : 21 % ; et enfin, des réunions d’échanges entre familles : 21 %.

Les structures proposant des activités mixtes, rassemblant les personnes malades et leurs familles pour des activités culturelles, se sont également développées : 434 proposaient ce type d’activités en 2005, elles sont 693 aujourd’hui.

Les activités festives sont les plus nombreuses (18 % des structures en proposent), ainsi que les sorties (11 %), que ce soit des promenades ou des sorties en ville ou au restaurant. Enfin, les visites à domicile et les groupes de parole sont organisées par environ 5 % des structures. .../...

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