Pages

vendredi 22 juillet 2011

La théorie de l'urgence ou comment manipuler les foules ?

Comment un état par le biais d'une catastrophe (naturel ou artificiel), d'un événement... peut sous couvert de l’intérêt national, augmenter son pouvoir au détriment de la démocratie.



Plusieurs sortes d’urgences peuvent être fabriquées, en fonction de leurs conséquences pour la population :

- l’urgence sédentaire, où l’issue négative menace la population dans ses acquis, son identité, alors que l’issue positive n’est pas synonyme d’amélioration ; (ex: les retraites)

- l’urgence nomade, où l’issue positive se traduit par un gain, alors que l’issue négative
n’entraîne pas de perte ou plus communément "la carotte" (pour faire avancer l'âne);

- l’urgence composite, où l’écart entre issues positive et négative est le plus grand, entre un gain important et une crise de l’identité.

Il apparaît que pour la population, il est perçu comme plus important de se mobiliser pour protéger ses acquis que pour chercher d’éventuels gains. C’est donc en créant chez les citoyens des urgences sédentaires, ou mieux encore composites, qu’on les mobilise le plus sûrement.
Encore faut-il enrôler tous les acteurs dont on a besoin pour la réussite du projet. Le but est de définir le périmètre d’urgence, frontière délimitant à un instant donné l’ensemble de la société partageant un sentiment d’urgence. La stratégie du fabricant d’urgence est alors de faire rentrer les acteurs visés dans le périmètre d’urgence. Pour cela, une méthode est de fabriquer des événements qui rendent visibles les efforts de chacun et les rendent solidaires de la réussite ou de l’échec. On peut distinguer deux manières de créer des événements :

- la première consiste à les créer de toutes pièces un événement pour traiter exclusivement de la question qui préoccupe l'état ; (insécurité, santé, chômage...)

- la seconde consiste à utiliser un rituel où la question du fabricant d’urgence est intégrée à un
ensemble plus vaste de préoccupations. (le journal de 20h ou de 13h)

Le point de départ de la manipulation est de faire intervenir les médias et de soulever un problème, une situation ou de relater un événement et que la population s'empare du sujet.

La Deuxième phase est de transformer la menace potentielle en une menace certaine pour cela il est important de faire intervenir des hommes politiques de tous bord ainsi que des experts afin que la population se rende compte à quel point il est urgent d'agir car la situation est critique voir encore mieux catastrophique.

La troisième est d'apporter des solutions au problème (qui auront été préparées bien à l'avance) en faisant comprendre à la population qu'il va falloir faire d'important sacrifice car les choses ne peuvent pas continuer comme ça.

Pauvre Grèce pillée et plus maître de son pays

Spotligt

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire