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samedi 23 juillet 2011

Le départ de Kadhafi discuté à Moscou


Source : L'Orient le jour

Le départ du leader libyen Mouammar Kadhafi a été discuté « concrètement » lors de la visite à Moscou de son ministre des Affaires étrangères cette semaine, a affirmé hier une source diplomatique russe, citée par l’agence Interfax. Le ministre libyen, Abdelati Obeidi, avait pourtant affirmé que le départ de Mouammar Kadhafi n’était « pas sujet à discussion », à sa sortie d’entretiens avec son homologue russe Sergueï Lavrov mercredi. De son côté, l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Abdoul Ilah el-Khatib, a élaboré un plan de sortie de crise prévoyant un cessez-le-feu, la création d’une autorité de transition composée à la fois de rebelles et de responsables du gouvernement, le tout, sans confier aucun rôle à Mouammar Kadhafi ou à ses fils, selon les déclarations d’un diplomate européen hier. Selon le responsable, le plan de Khatib prévoit bien un départ de Kadhafi. La nuance serait que la démission du « guide » libyen ne serait pas une précondition à tout dialogue, mais que celle-ci ferait partie intégrante du processus imaginé par l’envoyé spécial de l’ONU. Car selon lui, à partir du moment où l’autorité de transition sera mise sur pied, Kadhafi ne contrôlera plus l’armée, les Libyens n’auront plus peur de lui, et de facto son pouvoir disparaîtra de lui-même. Ces derniers jours, les États-Unis et la France avaient quelque peu assoupli leurs positions et envisagé que Kadhafi reste dans le pays, tout en étant exclu du pouvoir. Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a, quant à lui, appelé hier l’opposition à « renforcer son organisation » pour se préparer à aborder « la nouvelle étape politique » qui se profile dans le pays.
Sur le terrain, au moins 16 rebelles ont été tués et 126 blessés dans les dernières 48 heures dans des combats contre les forces pro-Kadhafi à Zliten, selon les insurgés. Un représentant de la rébellion libyenne a également affirmé hier à Rome qu’une attaque avait été menée la veille à Tripoli contre des dignitaires du régime, dont certains ont été « sérieusement blessés ». Jeudi, les insurgés avaient affirmé avoir réussi à faire entrer des rebelles à Tripoli.

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